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Maladie d’Osgood-Schlatter

Découvrez ce qu’est la maladie d’Osgood-Schlatter et les problèmes qu’elle peut provoquer au niveau des genoux et du reste du corps.

Qu’est-ce que le genou Osgood-Schlatter ?

La maladie d’Osgood-Schlatter, aussi appelée « genou de Schlatter », correspond à une surcharge au niveau de la petite proéminence osseuse située sur le haut du tibia, là où s’attache le grand groupe musculaire extenseur de la cuisse. On parle aussi d’apophysite de croissance : une inflammation apparaît au point d’attache du tendon sur l’os lorsque les forces de traction exercées par les muscles dépassent la capacité de cette zone.

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Jens Gram
Jens Gram

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

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    Comprendre les muscles de la jambe

    Le grand groupe musculaire extenseur de la cuisse s’appelle le quadriceps. Comme son nom l’indique, il est composé de quatre muscles. Ils permettent l’extension du genou et sont particulièrement sollicités dans les sports impliquant sauts, course, sprint ou coups de pied. L’un d’eux, le muscle droit fémoral, s’insère sur le bassin, ce qui lui confère une double fonction : il participe aussi à la flexion de la hanche. Les trois autres muscles sont le vaste latéral (m. vastus lateralis), le vaste intermédiaire et le vaste médial.

    Ces muscles descendent à l’avant de la cuisse et se rejoignent dans un tendon qui passe sur la rotule avant de s’attacher au tibia. Le point d’attache, appelé tubérosité tibiale, est l’endroit où apparaissent les principaux symptômes : sensibilité, douleur, gonflement, chaleur et rougeur.

    Ces manifestations sont typiques d’un état inflammatoire et surviennent lorsque cette zone osseuse est surmenée et finit par s’enflammer.

    Osgood Schlatter

    Quels sont les symptômes de la maladie d’Osgood-Schlatter ?

    ​Les symptômes se manifestent par une douleur et une sensibilité localisées au niveau de la tubérosité tibiale, là où le tendon s’attache. Selon l’intensité du surmenage, on peut aussi observer une rougeur, une chaleur locale et un gonflement.

    Comme mentionné plus haut, ces signes indiquent qu’un processus inflammatoire est en cours : le corps a commencé à réparer la zone irritée.

    La douleur apparaît surtout lors d’une activité physique et atteint généralement son maximum pendant l’effort ou juste après. Elle diminue lorsque le genou est mis au repos.

    Si le problème dure depuis longtemps, la douleur peut même se manifester lors de gestes simples où le genou se plie : s’agenouiller, faire ses lacets, ou s’asseoir à l’arrière d’une voiture quand l’espace pour les jambes est limité.

    Un choc direct sur le genou peut aussi déclencher la douleur, et la pression appliquée sur la zone d’attache du tendon est souvent inconfortable et douloureuse.

    Pourquoi la maladie d’Osgood-Schlatter apparaît-elle ?

    ​​Osgood-Schlatter touche surtout les enfants et les adolescents de 10 à 15 ans, particulièrement ceux qui sont actifs physiquement et en pleine croissance. Jusqu’à 20 % des jeunes sportifs en sont affectés, contre environ 5 % chez ceux qui ne pratiquent pas de sport — la maladie y est donc nettement moins fréquente.

    L’âge de croissance est un facteur clé : une poussée de croissance peut jouer un rôle décisif dans l’apparition du genou de Schlatter. Lorsque le fémur s’allonge, le tendon rotulien doit s’adapter et gagner en élasticité. En parallèle, la tubérosité tibiale (la petite proéminence osseuse du tibia) n’est pas encore totalement soudée au reste de l’os, ce qui la rend plus mobile et plus vulnérable. La forte traction exercée par le quadriceps sur ce point d’attache peut provoquer de micro-déchirures dans les fibres du tendon, entraînant une inflammation du tendon et de la zone osseuse. Cette inflammation peut même conduire à de petites calcifications locales.

    Osgood Schlatter

    Osgood-Schlatter chez l’adulte

    ​Dans la grande majorité des cas, la maladie d’Osgood-Schlatter s’améliore avec l’âge et disparaît lorsque la croissance se termine. La zone osseuse du tibia finit alors par se solidifier complètement, devenant plus résistante et moins sensible aux tractions exercées par les muscles.

    Cependant, certaines personnes peuvent continuer à en souffrir une fois adultes.

    Cela arrive généralement parce que de petits fragments osseux se sont formés dans la zone concernée. Ils peuvent se détacher et provoquer un gonflement au niveau — ou juste en dessous — de l’attache du tendon.

    Chez l’adulte, Osgood-Schlatter est souvent le prolongement d’un problème apparu dans l’enfance ou l’adolescence, mais ce n’est pas toujours le cas. La condition peut aussi être déclenchée par une chute ou une torsion du genou, qui détache un petit morceau d’os et entraîne un gonflement et une irritation locale.

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    Comment savoir si vous avez une maladie d’Osgood-Schlatter ?

    Osgood-Schlatter se manifeste par une douleur locale, une sensibilité et un gonflement au niveau de la tubérosité tibiale (sous la rotule). La douleur apparaît et s’intensifie lorsque le tendon rotulien est sollicité, puis s’améliore lorsque le genou est mis au repos ou lorsque l’on réduit l’activité qui déclenche les symptômes.

    Il n’est pas conseillé d’arrêter totalement le sport, mais de moduler l’intensité selon le niveau de douleur. L’idée est de rester actif tant que la douleur ne s’aggrave pas.

    Certains jeunes peuvent bénéficier temporairement d’un changement de sport ou d’une activité moins sollicitante pour le genou.

    Le diagnostic repose généralement sur l’anamnèse (le récit des symptômes) associée à la présence de gonflement au niveau de l’attache du tendon, et à un test du quadriceps contre résistance, qui reproduit la douleur. En cas de doute ou si une autre pathologie est suspectée, une radiographie peut être réalisée, mais elle est rarement nécessaire. Un examen complet du genou avec des tests orthopédiques permet en général d’écarter d’autres causes possibles.

    Un autre signe classique est la petite bosse visible sous la rotule, à l’endroit où le tendon s’attache au tibia. Cette bosse peut apparaître à cause de l’inflammation et disparaît souvent quand l’activité déclenchante est réduite.

    Une bosse plus durable peut aussi se former si un excès d’os s’est développé dans la zone. Elle ne nécessite pas de traitement particulier et n’est généralement pas inquiétante.

    En revanche, si votre travail vous oblige à vous agenouiller souvent, cette protubérance peut devenir douloureuse : dans ce cas, utiliser une protection de genou est une bonne idée pour éviter la pression directe sur la zone sensible.

    Durée de la maladie d’Osgood-Schlatter

    La durée de l’Osgood-Schlatter varie d’une personne à l’autre et dépend de plusieurs facteurs. En général, le problème disparaît spontanément en 6 à 18 mois, mais il peut parfois durer plus longtemps. Chez les enfants et les adolescents, les symptômes s’estompent le plus souvent à la fin de la puberté. Avec un accompagnement adapté — par un médecin, un kinésithérapeute ou un ostéopathe — la durée et l’intensité des symptômes peuvent être nettement réduites.

    Jens Gram
    Jens Gram

    Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

    Osgood Schlatter

    Traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter

    ​Le traitement se déroule en général en deux phases. Au début, il vise surtout à apaiser la douleur et le gonflement. Il faut souvent adapter votre niveau d’activité pour rester actif sans aggraver le problème.

    Dans certains cas, changer de sport pendant quelque temps peut aider, ou simplement réduire la quantité d’entraînement. D’autres ont des symptômes tellement marqués qu’une vraie pause devient nécessaire.

    Si arrêter le sport n’est pas possible, vous pouvez essayer d’atténuer les symptômes avec un bandage ou du kinesiotape. L’idée derrière cette approche est qu’en appliquant une compression, on modifie légèrement la façon dont la zone est sollicitée, ce qui rend l’effort plus tolérable. Il n’est jamais conseillé de maintenir un niveau d’activité qui empire la douleur, car cela peut rendre la rééducation plus longue et plus compliquée.

    ​Pour gérer une douleur intense, des antalgiques en vente libre comme le paracétamol peuvent aider. Vous pouvez aussi envisager l’ibuprofène, un AINS, donc un anti-inflammatoire qui réduit la sensibilité liée au processus inflammatoire. De cette façon, il atténue la perception de la douleur.

    Si vous avez des symptômes aigus d’Osgood Schlatter, vous pouvez appliquer le principe RICEM pour soulager.

    RICEM signifie :

    • Repos (laisser la zone tranquille)
    • Glace (refroidir pour diminuer gonflement et douleur. 3 à 4 fois par jour, 15 à 20 min)
    • Compression (une pression modérée pour limiter le gonflement)
    • Élévation (garder la jambe au-dessus du niveau du cœur pour réduire l’enflure, surtout les 2 à 3 premiers jours)
    • Mobilité (bouger autant que possible mais sans dépasser le seuil de douleur)

    Quand les symptômes diminuent et que la douleur et le gonflement se calment, la rééducation précoce et les exercices de mobilité et de renforcement deviennent essentiels pour un rétablissement plus rapide.

    Comme expliqué plus haut, ce trouble apparaît à cause d’une forte traction exercée par les muscles de la cuisse, ce qui pousse l’insertion du tendon à se raidir pour limiter l’amplitude du mouvement.

    C’est un mécanisme de protection. Au début, il faut donc travailler la mobilité du tendon pour qu’il retrouve progressivement de la souplesse. Cela passe par des massages, de la mobilisation et des étirements ciblés.

    Ensuite, il faudra renforcer les muscles autour du genou pour améliorer la capacité, le contrôle et éviter que les symptômes reviennent.

    Les injections de corticoïdes classiques n’ont pas montré d’efficacité supérieur en comparaison à un autre traitement  conservateur dans le traitement d’Osgood Schlatter.

    Approche ostéopathique de l’Osgood Schlatter

    La position biomécanique du genou, situé entre la cheville et la hanche, en fait un maillon essentiel d’une chaîne chargée d’absorber correctement les chocs venus du sol quand nous bougons. Cette exigence augmente encore plus quand on court ou qu’on saute. Le pied et la cheville sont les premiers à entrer en contact avec le sol, donc c’est là que commence l’absorption du choc. Ensuite, ce choc remonte dans la jambe puis jusqu’au genou, avant d’être transmis vers la hanche et le bassin.

    Le bassin sert ensuite de base pour la colonne et le reste du corps.

    Si une ou plusieurs articulations du pied manquent de force ou de mobilité, le genou peut devoir compenser.

    Un manque de mobilité dans le pied peut facilement entraîner une surcharge au niveau du genou.

    Mobilité réduite

    C’est la même chose s’il existe une perte de mobilité au niveau de la colonne thoracique, du bas du dos, du bassin ou de la hanche. Des structures tendues, qu’il s’agisse de muscles, d’articulations ou de ligaments, peuvent comprimer les artères et les veines, et ainsi réduire la circulation locale. Une bonne vascularisation est essentielle à la guérison, car c’est par le sang que l’on apporte l’oxygène et les nutriments aux zones qui en ont besoin.

    Le sang riche en oxygène circule dans les artères pour alimenter le corps. Le sang appauvri en oxygène doit ensuite revenir vers le cœur et les poumons par les veines. Cela dépend d’un système de pompe interne, principalement assuré par notre diaphragme, le grand muscle de la respiration situé entre le thorax et l’abdomen et en lien étroit avec les organes. Si la colonne thoracique ou les organes bougent mal, ce système de pompe peut être perturbé, ce qui compromet la vascularisation optimale et la guérison du genou.

    Les blocages et pertes de mobilité dans le dos peuvent aussi modifier l’activité nerveuse envoyée à une zone. Le muscle quadriceps est innervé par les nerfs issus des vertèbres lombaires L2 à L4. Si ces segments sont verrouillés, cela peut augmenter l’activité nerveuse vers l’avant de la cuisse et donc renforcer la tension musculaire.

    Cela finit par augmenter la tension sur le tendon, et à force, une surcharge peut apparaître.

    Le bassin a de nombreuses fonctions, dont celle d’abriter les organes pelviens. S’il devient raide pour une raison ou une autre, ces organes auront moins de liberté de mouvement pour fonctionner correctement. Cela peut générer davantage de signaux nerveux entrants vers la moelle épinière, ce qui peut ensuite modifier les signaux nerveux sortants destinés aux muscles.

    Des problèmes digestifs, pelviens, etc., peuvent donc aussi contribuer à modifier l’environnement neurologique autour du genou.

    Les exemples ci-dessus ne sont que quelques-unes des raisons pouvant provoquer des troubles du genou.

    L’approche ostéopathique consiste à considérer le corps et tous ses systèmes comme un ensemble global, où un problème dans un système peut perturber le fonctionnement d’autres systèmes.

    Un examen ostéopathique d’une douleur au genou ne se limite donc pas au genou lui-même, mais inclut une évaluation complète du reste du corps pour identifier et traiter la cause sous-jacente.

    Osgood Schlatter

    Recommandations si vous souffrez d’Osgood Schlatter

    Si vous avez mal au genou, il est toujours utile de faire examiner la zone pour comprendre la vraie cause et obtenir un plan clair pour la suite.

    Un traitement adapté et une rééducation encadrée peuvent réduire les symptômes et raccourcir la période pendant laquelle vous devez limiter ou arrêter les activités importantes dans votre quotidien.

    Autres conseils utiles :

      • Adapter votre niveau d’activité pour rester actif sans aggraver la douleur. Cela peut vouloir dire diminuer la fréquence, la durée ou l’intensité du sport ou de l’activité qui déclenche vos symptômes.

      • Soulager le genou avec du calme et du repos pour laisser au corps le temps et l’espace de guérir.

      • Utiliser le principe RICEM en cas de douleur aiguë, comme expliqué plus haut.

      • Les antalgiques classiques peuvent aider si la douleur est forte.

      • Si vous ne pouvez pas faire une pause sportive, vous pouvez essayer une compression avec un bandage ou du kinesiotape pour modifier la charge sur le tendon pendant l’activité physique. Il n’est jamais conseillé de continuer à un niveau d’activité qui aggrave la douleur, car cela peut rendre l’évolution plus longue et plus compliquée.

      • Une fois que vous avez soulagé le genou et que la douleur et le gonflement ont diminué, il faut vite reprendre un travail de mobilité et d’étirement du tendon pour qu’il retrouve de la souplesse.

      • Quand cette souplesse revient, il faudra renforcer les structures autour du genou pour améliorer le contrôle, la capacité et éviter que les symptômes réapparaissent. Un renforcement lent et lourd est ce qui fonctionne le mieux pour les troubles tendineux.

      • Avoir un peu mal pendant l’exercice est acceptable tant que la douleur ne dépasse pas 4-5 sur une échelle de 0 à 10, et qu’elle disparaît ensuite.

      • Vous pouvez aussi vous demander si vos chaussures sont adaptées, ou si un autre type de chaussure, semelle ou support pourrait offrir une meilleure absorption des chocs.

    Exercices pour l’Osgood Schlatter

    Étirement debout des ischio-jambiers

    • Tenez-vous sur une jambe, en vous aidant d’une chaise ou d’un mur si besoin pour garder l’équilibre.
    • Pliez le genou et attrapez le dessus du pied de l’autre jambe.
    • Essayez de rapprocher le talon de la fesse pour sentir l’étirement à l’avant de la cuisse et de la hanche.
    • Contractez vos abdos, poussez légèrement les hanches vers l’avant et évitez de trop cambrer le bas du dos, car cela annule l’étirement.
    • Gardez la position environ 30 secondes, répétez 3 fois.
    • Respirez lentement et profondément, en accentuant un peu l’étirement sur l’expiration.
    • Vous pouvez faire cet étirement plusieurs fois par jour.
    • Vous pouvez aussi le faire allongé sur le ventre en suivant le même principe.

    Étirement allongé des ischio-jambiers

    • Allongez-vous sur le dos, jambes tendues.
    • Passez un élastique sous votre pied pour pouvoir tirer dessus (une serviette ou un drap fonctionnent aussi).
    • Levez la jambe en vous aidant de l’élastique, en la gardant aussi droite que possible, orteils vers vous.
    • Sentez l’étirement à l’arrière de la cuisse et gardez la position 30 secondes, répétez 3 fois.
    • Respirez lentement et profondément, en augmentant l’étirement sur l’expiration.
    • Vous pouvez le faire plusieurs fois par jour.

    Étirement assis du mollet

    • Asseyez-vous au sol, jambes tendues.
    • Passez un élastique autour de votre pied pour pouvoir tirer dessus (ou utilisez une serviette).
    • Tirez l’élastique pour ramener votre pied vers vous, orteils pointés vers le haut. Gardez la jambe tendue.
    • Sentez l’étirement à l’arrière du mollet et maintenez 30 secondes, répétez 3 fois.
    • Respirez lentement et profondément, en accentuant légèrement l’étirement sur l’expiration.
    • À faire plusieurs fois par jour si nécessaire.

    Mobilité du bas du dos allongé sur le ventre

    • Allongez-vous sur le ventre.
    • Placez vos mains sous vos épaules et tendez les coudes pour vous redresser.
    • Inspirez profondément puis expirez par la bouche en essayant de laisser vos hanches descendre vers le sol.
    • Relâchez la tension dans les fessiers à l’expiration.
    • Répétez 10 fois à un rythme calme.
    • Si votre bas du dos est très raide et que vous n’arrivez pas à tendre complètement les bras, commencez par vous redresser sur les coudes.
    • Restez sur les coudes, trouvez une position confortable et respirez profondément et calmement quelques minutes.
    • Vous pouvez répéter plusieurs fois par jour.
    Osgood Schlatter

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