Approche ostéopathique de l’Osgood Schlatter
La position biomécanique du genou, situé entre la cheville et la hanche, en fait un maillon essentiel d’une chaîne chargée d’absorber correctement les chocs venus du sol quand nous bougons. Cette exigence augmente encore plus quand on court ou qu’on saute. Le pied et la cheville sont les premiers à entrer en contact avec le sol, donc c’est là que commence l’absorption du choc. Ensuite, ce choc remonte dans la jambe puis jusqu’au genou, avant d’être transmis vers la hanche et le bassin.
Le bassin sert ensuite de base pour la colonne et le reste du corps.
Si une ou plusieurs articulations du pied manquent de force ou de mobilité, le genou peut devoir compenser.
Un manque de mobilité dans le pied peut facilement entraîner une surcharge au niveau du genou.
Mobilité réduite
C’est la même chose s’il existe une perte de mobilité au niveau de la colonne thoracique, du bas du dos, du bassin ou de la hanche. Des structures tendues, qu’il s’agisse de muscles, d’articulations ou de ligaments, peuvent comprimer les artères et les veines, et ainsi réduire la circulation locale. Une bonne vascularisation est essentielle à la guérison, car c’est par le sang que l’on apporte l’oxygène et les nutriments aux zones qui en ont besoin.
Le sang riche en oxygène circule dans les artères pour alimenter le corps. Le sang appauvri en oxygène doit ensuite revenir vers le cœur et les poumons par les veines. Cela dépend d’un système de pompe interne, principalement assuré par notre diaphragme, le grand muscle de la respiration situé entre le thorax et l’abdomen et en lien étroit avec les organes. Si la colonne thoracique ou les organes bougent mal, ce système de pompe peut être perturbé, ce qui compromet la vascularisation optimale et la guérison du genou.
Les blocages et pertes de mobilité dans le dos peuvent aussi modifier l’activité nerveuse envoyée à une zone. Le muscle quadriceps est innervé par les nerfs issus des vertèbres lombaires L2 à L4. Si ces segments sont verrouillés, cela peut augmenter l’activité nerveuse vers l’avant de la cuisse et donc renforcer la tension musculaire.
Cela finit par augmenter la tension sur le tendon, et à force, une surcharge peut apparaître.
Le bassin a de nombreuses fonctions, dont celle d’abriter les organes pelviens. S’il devient raide pour une raison ou une autre, ces organes auront moins de liberté de mouvement pour fonctionner correctement. Cela peut générer davantage de signaux nerveux entrants vers la moelle épinière, ce qui peut ensuite modifier les signaux nerveux sortants destinés aux muscles.
Des problèmes digestifs, pelviens, etc., peuvent donc aussi contribuer à modifier l’environnement neurologique autour du genou.
Les exemples ci-dessus ne sont que quelques-unes des raisons pouvant provoquer des troubles du genou.
L’approche ostéopathique consiste à considérer le corps et tous ses systèmes comme un ensemble global, où un problème dans un système peut perturber le fonctionnement d’autres systèmes.
Un examen ostéopathique d’une douleur au genou ne se limite donc pas au genou lui-même, mais inclut une évaluation complète du reste du corps pour identifier et traiter la cause sous-jacente.