Comment un ostéopathe traite-t-il la tendinopathie de la patte d’oie ?
Comme cette tendinopathie résulte souvent d’une usure ou de contraintes anormales sur le tendon, il est essentiel de restaurer la mobilité naturelle du tendon et de la bourse située en dessous. Cela passe notamment par un travail d’équilibre entre les trois muscles concernés : étirer ceux qui sont trop tendus et renforcer ceux qui sont affaiblis.
L’ostéopathe adopte une approche globale du corps. Il prend en compte différents systèmes (musculosquelettique, nerveux, circulatoire, hormonal, immunitaire, respiratoire et viscéral) afin de comprendre les interactions qui peuvent influencer la douleur.
L’approche ostéopathique repose sur le lien étroit entre la structure et la fonction du corps : lorsqu’un déséquilibre apparaît dans un système, il peut se répercuter ailleurs et provoquer des symptômes, comme c’est parfois le cas dans les migraines.
Dans le cas d’une tendinopathie de la patte d’oie, il est donc important de vérifier la mobilité de la cheville, de la hanche, du bassin ou des vertèbres. Si l’un de ces segments est mal aligné, les traitements de repos, d’étirement ou la méthode RICE (repos, glace, compression et élévation) ne procureront qu’un soulagement temporaire. Le problème réapparaîtra dès la reprise de l’activité.
La capacité du système immunitaire à réparer les tissus enflammés dépend aussi fortement de notre équilibre interne. Un taux élevé de cortisol lié au stress, une mauvaise alimentation, le manque de sommeil, la consommation d’alcool ou le tabac peuvent affaiblir le processus de guérison. L’ostéopathie intègre donc souvent un travail de régulation globale, à la fois par le traitement et par l’échange avec le patient, pour soutenir les capacités de récupération naturelles.
Le repos fait également partie intégrante du traitement. Si la surcharge est liée à une activité sportive ou physique, il est recommandé de marquer une pause, puis de reprendre progressivement les efforts avec des charges adaptées.
Dans les cas plus sévères, le médecin traitant peut envisager une infiltration ou prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour calmer la douleur, mais ces mesures seules ne suffisent pas à traiter la cause du problème.