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Blessures des ligaments croisés – antérieur (LCA) et postérieur (LCP)

En savoir plus sur les blessures des ligaments croisés et leur traitement

Que sont les ligaments croisés et quel rôle jouent-ils dans le genou ?

Nous avons deux ligaments croisés distincts dans le genou : le ligament croisé antérieur, ou LCA (Ligament Croisé Antérieur), et le ligament croisé postérieur, ou LCP (Ligament Croisé Postérieur). Ce sont deux structures essentielles de tissu conjonctif qui maintiennent la connexion entre l’os de la cuisse, appelé fémur, et l’os de la jambe, appelé tibia. Le nom « ligaments croisés » vient de leur trajectoire diagonale à l’intérieur de l’articulation du genou, où ils se croisent et travaillent ensemble pour assurer la stabilité du genou.

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Ivar Dagsson
Ivar Dagsson

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

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    Quelle est la différence entre une lésion du ligament croisé antérieur et une lésion du ligament croisé postérieur ?

    Le LCA et le LCP travaillent en synergie pour maintenir la stabilité du genou et contrôler les mouvements de rotation et de translation latérale, tout en remplissant chacun une fonction principale distincte. Le LCA empêche le tibia de glisser vers l’avant par rapport au fémur, tandis que le LCP empêche le tibia de se déplacer vers l’arrière par rapport au fémur.

    Une lésion de l’un ou de l’autre provoque souvent une douleur et une instabilité dans la direction où la fonction normale du ligament est altérée. Lors d’une blessure aiguë, le diagnostic peut être difficile en raison de la douleur et du gonflement importants, mais il devient généralement possible à établir une à deux semaines après le traumatisme.

    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

    Causes des lésions des ligaments croisés dans le sport et la vie quotidienne

    En cas de lésion du LCA, la personne peut ressentir une impression de lâcheté dans le genou ainsi qu’une douleur lors de certains mouvements, notamment les coups de pied puissants ou les torsions. Ces blessures surviennent fréquemment lors d’activités comme le handball, le football, le basketball, le ski, et d’autres sports sollicitant fortement les genoux.

    Dans le cas d’une lésion du LCP, des douleurs et une sensation d’instabilité peuvent également apparaître. Ce type de blessure survient souvent lors d’accidents de voiture, quand le tibia heurte directement le tableau de bord, mais aussi lors d’arrêts brusques en sport ou de chocs sur la partie antérieure du tibia (juste sous le genou). La cause la plus fréquente des lésions du LCP reste les accidents de la route.

    Les lésions du LCA sont beaucoup plus fréquentes que celles du LCP, car elles sont davantage sollicitées dans la pratique sportive et les activités quotidiennes. De plus, le LCP est environ deux fois plus résistant que le LCA.

    Environ 5 % des lésions des ligaments croisés concernent le LCP, contre 95 % pour le LCA.

    Signes et symptômes d’une lésion du ligament croisé

    Les symptômes les plus fréquents d’une lésion du LCA sont un gonflement et une douleur au moment du traumatisme, qui peuvent persister plusieurs mois. Par la suite, le genou peut sembler lâche ou instable lors de la marche, de la course ou des mouvements de rotation. Une fois le gonflement, la douleur et le saignement interne résorbés, des changements dans la mobilité du genou peuvent également apparaître lors des mouvements passifs.

    Par exemple, si vous vous asseyez sur vos talons avec les jambes pliées et que vous ressentez une douleur accompagnée d’une sensation d’instabilité, cela est souvent lié au LCP. En revanche, si vous tendez la jambe blessée posée sur un tabouret et que vous percevez un étirement anormal, cela peut être lié au LCA.

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    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

    Méthodes de diagnostic : IRM, examen clinique, etc.

    Pour diagnostiquer et déterminer si une personne souffre d’une lésion du ligament croisé, la première étape consiste généralement en un interrogatoire approfondi réalisé par un professionnel de santé ; médecin, kinésithérapeute ou ostéopathe. Cette étape permet, grâce à une série de questions ciblées, d’orienter le diagnostic.

    Vient ensuite l’examen clinique, au cours duquel le praticien effectue différents tests sur le genou afin d’évaluer sa stabilité et d’affiner l’hypothèse diagnostique. Si une lésion du ligament croisé est suspectée, le patient peut être orienté vers une IRM, un examen qui permet d’obtenir des images précises du genou et de confirmer le diagnostic final.

    Degré de lésion du ligament croisé : rupture partielle ou complète

    Les lésions des ligaments croisés se classent en deux types selon leur gravité. La première est la lésion dite « incomplète » ou « partielle », où le ligament est seulement partiellement déchiré : certaines fibres sont rompues à la suite d’un étirement excessif.

    La seconde est la rupture « complète » ou « totale », qui correspond à une déchirure intégrale du ligament croisé.

    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

    Intervention chirurgicale ou traitement conservateur

    Lorsqu’une blessure survient, par exemple pendant une activité sportive, et que l’on ressent un craquement accompagné d’une douleur intense, d’une perte de mobilité et d’une incapacité à poursuivre l’effort, il est recommandé d’appliquer le « principe RICE », une approche conservatrice initiale.

    R – Rest (Repos)
    Arrêtez immédiatement l’activité et allongez-vous sur le dos en restant immobile.

    I – Ice (Glace)
    Appliquez de la glace sur le genou pour refroidir la zone et limiter les dommages. Pensez à placer un linge ou un tissu entre la peau et la glace pour éviter les brûlures par le froid.

    C – Compression
    Utilisez un bandage de compression ou un tissu serré autour du genou pour réduire le gonflement.

    E – Elevation (Élévation)
    Surélevez la jambe, idéalement en la soutenant. Cela aide également à diminuer l’enflure.

    Par la suite, le patient et le professionnel de santé doivent décider ensemble de la stratégie la plus adaptée à la situation. Les recommandations varient selon qu’il s’agit d’une rupture partielle ou complète. Chez les jeunes adultes ou les personnes actives présentant une rupture complète, une intervention chirurgicale peut être envisagée, notamment si l’objectif est de reprendre le sport. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il existe un risque de nouvelle blessure, sur le même genou ou l’autre, si l’activité responsable de la première lésion est reprise. Lors de l’opération, le chirurgien utilise généralement des tendons ischio-jambiers pour reconstruire le ligament croisé endommagé.

    La rééducation s’étend ensuite sur une période de 6 à 12 mois après l’intervention. Il est important de comprendre que le genou ne retrouve que rarement sa fonctionnalité initiale, même après une reconstruction ligamentaire.

    Le traitement conservateur repose exclusivement sur une rééducation progressive visant à restaurer la fonction du genou. L’objectif est de renforcer les muscles qui l’entourent afin qu’ils assurent un rôle stabilisateur comparable à celui des ligaments croisés. Les différentes phases de rééducation sont décrites ci-dessous.

    Rééducation après une lésion du ligament croisé sans chirurgie

    Lors de la rééducation après une lésion du LCA, il est essentiel d’adopter une approche progressive, en ajustant l’intensité des exercices selon les capacités du patient. Une rééducation trop intense ou, au contraire, insuffisante peut compromettre la bonne cicatrisation des tissus et entraîner des complications. Une sollicitation excessive peut également provoquer des blessures de surmenage, une inflammation accrue et des douleurs récurrentes.

    La rééducation après une lésion des ligaments croisés opérée peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment du ligament concerné par la reconstruction, ainsi que de l’état des tissus voisins tels que le ménisque, les autres ligaments ou le cartilage.

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    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

    Les phases du traitement conservateur peuvent être divisées en trois étapes (LCA)

    Phase aiguë : l’objectif principal est de réduire le gonflement du genou et de gérer correctement la mise en charge. Dans certains cas, l’utilisation de béquilles peut être recommandée pour soulager l’articulation. Le but est de maintenir ou de retrouver la mobilité du genou et de reprendre progressivement l’appui afin d’éviter l’atrophie musculaire et la perte de force.

    Phase de rééducation : à ce stade, le gonflement est minimal et le genou a retrouvé une amplitude de mouvement complète ou presque complète. Les béquilles ne sont plus nécessaires, mais le genou peut encore sembler faible ou instable. L’accent est mis sur la récupération totale de la mobilité et la normalisation de la force musculaire. Peu à peu, des activités comme la marche prolongée ou la montée d’escaliers sont réintroduites.

    Reprise des activités sportives : cette phase vise à préparer le genou aux sollicitations propres à la pratique sportive. Il est souvent conseillé de recommencer par des activités modérées, comme la course à pied ou le fitness, après deux à quatre mois. L’entraînement est ensuite progressivement intensifié et structuré, mais un retour complet aux sports de contact comme le handball ou le football n’est pas toujours réaliste.

    Prévention des lésions des ligaments croisés

    De manière générale, la prévention des lésions des ligaments croisés repose sur une évaluation équilibrée de la musculature de la cuisse, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, à l’avant et à l’arrière. Il est essentiel que l’équilibre musculaire soit respecté afin qu’aucun groupe musculaire ne soit trop faible ou trop dominant par rapport aux autres.

    Dans le cas des lésions du LCA, un examen attentif des muscles ischio-jambiers est primordial. Plusieurs études montrent qu’un renforcement efficace de ces muscles peut contribuer à prévenir les ruptures du LCA.

    Les ischio-jambiers présentent en effet une orientation anatomique similaire à celle du ligament croisé antérieur : ils descendent en diagonale à l’arrière du fémur et s’attachent à l’avant ou sur le côté du tibia.

    Il est également essentiel d’analyser les causes de la blessure : l’activité sportive a-t-elle été trop intensive ? Le temps de récupération suffisant a-t-il été respecté ? L’entraînement préventif a-t-il été négligé ? Ces éléments sont déterminants pour adopter une approche globale de la prévention et réduire au minimum le risque de lésion des ligaments croisés.

    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

    Conséquences à long terme et reprise du sport après une blessure

    Après une lésion du ligament croisé, plusieurs conséquences peuvent apparaître, notamment le développement d’une arthrose du genou ou d’autres changements dégénératifs liés à une altération de sa fonction. Une perte de force peut également survenir, et la récupération peut s’avérer difficile, surtout lorsque la rééducation doit être intégrée dans un quotidien déjà chargé.

    Certaines personnes rencontrent aussi des difficultés psychologiques après la blessure, comme la « peur -évitement » : la douleur ressentie lors d’une activité crée une appréhension à la reproduire, entraînant des comportements d’évitement. Cela peut parfois conduire à une baisse d’activité physique, une faiblesse musculaire, des douleurs chroniques et une raideur du genou.

    Le retour au sport après une lésion du LCA est un processus très individuel. Il est essentiel d’évaluer de manière réaliste ses objectifs à long terme et les efforts nécessaires pour les atteindre.

    Aligner ses attentes est primordial pour éviter toute déception, car tous les genoux ne retrouvent pas leur pleine fonctionnalité d’avant la blessure. Pour les personnes qui pratiquaient un sport à haut niveau avec des entraînements fréquents, une adaptation peut consister à poursuivre la même activité mais à un niveau moindre, ou à envisager un autre sport. Cependant, il est important de souligner que certaines personnes obtiennent d’excellents résultats grâce à une rééducation progressive et parviennent à retrouver leur niveau sportif initial avant la blessure.

    Qu’est-ce qui distingue l’ostéopathe ?

    Lorsqu’on parle de phases de guérison et de plans de rééducation, la durée du rétablissement varie considérablement d’une personne à l’autre. L’ostéopathe peut aider à identifier les facteurs susceptibles d’influencer ce processus — certains déséquilibres dans le corps peuvent en effet freiner la récupération.

    L’ostéopathe travaille sur différents plans : les déséquilibres du système musculo-squelettique, du système nerveux, du système viscéral, de l’équilibre hormonal, de la circulation ou encore des aspects psychosociaux. De plus, il peut accompagner le patient sur les éléments extérieurs qui influencent la guérison : correction des exercices, conseils alimentaires, gestion du sommeil ou du stress. L’ensemble de ces approches contribue à accélérer la récupération et à favoriser un retour optimal à l’activité.

    Blessures des ligaments croisés – LCA / LCP

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