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Ténosynovite

En savoir plus sur la ténosynovite et son traitement

Qu’est-ce que la ténosynovite ?

La ténosynovite est un terme général souvent utilisé pour désigner une irritation autour des tendons de la main. Il s’agit d’une inflammation non bactérienne qui peut toucher la gaine du tendon, la membrane tendineuse ou le tendon lui-même.

Les gaines tendineuses sont des enveloppes de tissu conjonctif qui entourent les tendons longs au niveau du poignet et de la cheville, et facilitent leur glissement pendant le mouvement. Entre la gaine et le tendon se trouve une fine membrane appelée membrane tendineuse. Ailleurs dans le corps, les tendons sont uniquement entourés de cette membrane.

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Ivar Dagsson
Ivar Dagsson

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

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    Définition et fréquence

    Les troubles tendineux du poignet sont fréquents et concernent aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, ils touchent plus souvent les femmes, en particulier entre 35 et 55 ans. Dans les professions à forte sollicitation, l’incidence est de 10 à 15 % par an, tandis que dans les métiers moins physiques, comme le travail de bureau, elle est de 1 à 5 %.

    On distingue généralement plusieurs affections :

    • La ténosynovite, aussi appelée tendovaginite, est une inflammation qui peut toucher les gaines tendineuses situées sur le dessus ou le dessous du poignet, ainsi que les tendons fléchisseurs qui s’étendent jusque dans les doigts.
    • La péritendinite peut apparaître dans les tissus entourant les tendons ailleurs dans le corps.
    • La maladie de De Quervain désigne l’inflammation des tendons extenseurs du pouce et/ou de leur gaine.
    • La tendinopathie correspond à une inflammation du tendon lui-même. Cette affection n’est pas limitée à une zone précise et peut toucher n’importe quel tendon du corps.
    Ténosynovite

    Causes de la ténosynovite

    La ténosynovite peut avoir plusieurs causes, mais la plus fréquente est la surutilisation des tendons. Cette sursollicitation peut être aiguë, à la suite d’un effort brutal ou d’un impact direct sur le tendon, ou progressive, en raison de mouvements répétitifs et monotones avec une charge modérée. Elle peut survenir lors d’activités sportives ou être liée à l’activité professionnelle.

    La ténosynovite du poignet apparaît par exemple chez les pratiquants de sports de raquette, de handball ou de golf. Dans ces disciplines, les tendons peuvent être surchargés, soit à cause de mouvements inhabituels, soit en raison d’une mauvaise technique. L’utilisation d’un équipement mal adapté, comme une raquette ou un club de golf inapproprié, peut aussi en être la cause.

    On observe également des cas de ténosynovite dans certaines maladies rhumatismales telles que la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrite psoriasique, l’arthrose ou la spondylarthrite ankylosante.

    Les femmes enceintes ou allaitantes sont également plus sujettes à développer une ténosynovite (notamment celle de De Quervain). Cette forme serait liée à des facteurs hormonaux et à la rétention d’eau dans l’organisme.

    La ténosynovite n’est pas héréditaire en soi, mais il peut exister une prédisposition génétique, notamment chez les personnes porteuses du gène HLA B-27.

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    Symptômes et diagnostic de la ténosynovite

    Le symptôme le plus fréquent est une douleur au niveau du tendon lors des mouvements du poignet ou lorsqu’on soulève un objet. Dans la phase aiguë, la douleur peut aussi être présente au repos. Elle peut irradier vers le pouce, l’avant-bras ou même l’épaule. On observe généralement les signes classiques d’inflammation : gonflement localisé, chaleur et rougeur de la peau autour du tendon. Dans la maladie de De Quervain, la douleur est liée aux mouvements du pouce et se situe le plus souvent sur le côté du poignet correspondant au pouce.

    Le diagnostic repose sur l’interrogatoire et sur les symptômes décrits ci-dessus. Les examens d’imagerie, tels que la radiographie ou l’échographie, ne sont généralement pas nécessaires pour établir le diagnostic. Une radiographie peut toutefois être prescrite si une arthrose est suspectée.

    Ténosynovite

    Aide et traitement de la ténosynovite

    L’essentiel est de laisser le tendon et l’articulation qu’il mobilise au repos pendant la première semaine en cas d’inflammation aiguë. Le fait d’éliminer le ou les facteurs déclencheurs permet généralement à l’inflammation de disparaître d’elle-même — un repos de 2 à 3 semaines peut alors être nécessaire. En cas de douleur et de gonflement, l’application de glace sur la zone enflammée 3 à 4 fois par jour pendant environ 20 minutes peut également aider.

    Il est important de reprendre progressivement les activités habituelles. Même si la douleur diminue, le tendon reste fragilisé et ne doit pas être sollicité trop rapidement. L’usage temporaire d’une attelle peut donc être utile pour soulager le poignet. Si une attelle ou un bandage est utilisé, il faut toutefois l’enlever plusieurs fois par jour afin de mobiliser doucement le tendon, sans effort, pour maintenir le glissement entre le tendon et sa gaine.

    Médicaments et chirurgie

    Dans la phase aiguë, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent aider à soulager la douleur. Une injection de corticoïdes peut parfois raccourcir l’évolution, mais elle n’est généralement proposée que si l’inflammation persiste au-delà de 2 à 3 semaines. Lorsque le traitement conservateur reste inefficace après 4 à 6 mois, ou en cas de récidives répétées, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour libérer de l’espace autour du tendon. Cette opération se fait sous anesthésie locale, sans hospitalisation, et consiste à inciser la gaine du tendon.

    La maladie de De Quervain se distingue des autres troubles tendineux par le fait qu’elle ne répond pas à la kinésithérapie, mais réagit généralement mieux aux injections de corticoïdes. Chez les femmes enceintes ou allaitantes, les symptômes disparaissent souvent d’eux-mêmes à l’arrêt de l’allaitement.

    Prévention de la ténosynovite

    Pour prévenir efficacement une ténosynovite, il est essentiel d’identifier ce qui a provoqué l’inflammation. Il peut être nécessaire d’adapter ses gestes professionnels ou ses outils de travail afin d’éviter une surcharge sur la zone concernée. Cela vaut aussi pour la pratique sportive, où l’utilisation d’un matériel adéquat et une bonne technique sont essentielles pour prévenir la surutilisation des tendons.

    Lorsqu’on commence une activité nouvelle ou inhabituelle, il est préférable d’y habituer progressivement son corps. Le renforcement musculaire des zones environnantes et une rééducation douce du tendon irrité contribuent aussi à éviter les rechutes.

    Nouvelles découvertes sur la ténosynovite

    Des études récentes montrent que les tendons sursollicités ont besoin d’un certain niveau de contrainte pour se réparer. Lorsque le tissu tendineux est soumis à l’effort, cela stimule le renouvellement cellulaire. À l’inverse, lorsque le tendon est totalement au repos, ce processus ralentit fortement, voire s’arrête. Une sollicitation trop importante ou, au contraire, une immobilisation complète sont donc toutes deux néfastes. La plupart des patients ont besoin d’un accompagnement pour trouver le bon équilibre dans leur rééducation.

    Ténosynovite

    Complications à long terme

    Il est possible de développer une ténosynovite à plusieurs reprises si le tendon ne guérit pas complètement ou s’il reste soumis à une surcharge.

    En cas d’inflammation prolongée, du tissu cicatriciel peut se former à l’intérieur du tendon, entraînant son épaississement. Du cartilage ou des calcifications peuvent également apparaître dans ou autour du tendon. Cela le rend plus rigide que la normale et favorise l’apparition de microdéchirures lors des mouvements, rendant ceux-ci douloureux.

    Dans ce cas, il n’y a généralement plus d’inflammation active. C’est souvent l’insertion du tendon sur l’os qui devient irritée, et la douleur peut alors changer de nature ou de localisation.

    Ténosynovite et vieillissement

    Avec l’âge, la mobilité diminue en raison de modifications du tissu conjonctif, qui devient plus rigide et moins élastique — c’est probablement ce qui explique pourquoi la fréquence des ténosynovites augmente avec les années.

    Une autre cause possible est la perte de force musculaire dans les muscles environnants. La force musculaire diminue d’environ 1,5 % par an entre 30 et 80 ans. Cette faiblesse rend les tendons plus vulnérables à la surcharge. Il est donc conseillé de pratiquer un renforcement musculaire régulier pour maintenir la souplesse et l’élasticité des tissus tendineux.

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    Approche ostéopathique de la ténosynovite – causes physiologiques

    Le traitement ostéopathique vise à créer les conditions optimales pour la récupération et la guérison du corps. Chez Aarhus Osteopathy, nous abordons votre problème dans une perspective globale, où les différents systèmes du corps interagissent les uns avec les autres. De même, la compréhension par le patient de la cause de son trouble et des facteurs qui l’entretiennent constitue une partie essentielle du traitement ostéopathique.

    Voici quelques explications possibles sur la relation entre les systèmes mécanique, neurologique et vasculaire, et sur la manière dont chacun influence le poignet et son fonctionnement.

    Causes mécaniques de la ténosynovite :
    Sur le plan mécanique, des déséquilibres au niveau du coude, du poignet ou de la main peuvent créer des tensions anormales dans les muscles et les tissus conjonctifs, entraînant des compensations et une surcharge progressive.

    Causes neurologiques de la ténosynovite :
    L’innervation des structures de la main provient du cou et du haut du dos. Des dysfonctionnements dans ces zones peuvent donc perturber la commande nerveuse de la main. Le traitement ostéopathique vise à rétablir une bonne conduction nerveuse vers les muscles, les tendons et leurs insertions afin de restaurer une fonction optimale.

    Causes vasculaires de la ténosynovite :
    Pour favoriser une guérison efficace, une bonne circulation sanguine vers et depuis la zone lésée est indispensable. Il est donc important d’examiner et de traiter le cou, la cage thoracique, le diaphragme, l’épaule et le bras, car ces régions jouent toutes un rôle clé dans l’apport sanguin au poignet et aux doigts.

    Approche ostéopathique de la ténosynovite – autres causes

    Parmi les autres causes de ténosynovite que l’ostéopathie peut également aider à traiter, on retrouve les suivantes :

    Causes psychologiques de la ténosynovite :
    Votre état de santé général influence la manière dont votre corps utilise son énergie et ses ressources. L’organisme donne toujours la priorité aux fonctions vitales avant de consacrer de l’énergie à la récupération musculaire. Un stress prolongé peut donc nuire à la capacité de guérison des tissus tendineux.

    Le stress peut être d’origine physique, émotionnelle ou chimique. Le stress physique correspond à une surcharge du système musculo-squelettique, le stress émotionnel peut être lié à la vie personnelle ou au travail, tandis que le stress chimique résulte de l’alimentation, des médicaments ou du mode de vie. Le corps ne fait pas la différence entre ces formes de stress et y réagit de la même manière. Un stress chronique modifie l’activité du système nerveux et hormonal, ce qui diminue la capacité de l’organisme à réguler les processus inflammatoires.

    Causes nutritionnelles de la ténosynovite :
    L’alimentation joue également un rôle important dans la guérison d’une ténosynovite. L’inflammation fait naturellement partie du processus de réparation, mais elle doit s’estomper rapidement. Ce que nous mangeons peut soit favoriser, soit freiner cette inflammation. Tout ce que nous consommons influence notre flore intestinale, et donc notre système immunitaire.

    Une alimentation riche en graisses saturées, en sucres et en produits transformés entretient l’inflammation en exposant le corps à un stress chimique. À l’inverse, une alimentation anti-inflammatoire, riche en glucides complexes, en acides gras oméga-3 et en protéines, réduit le stress oxydatif, diminue le risque d’inflammation et soutient les capacités naturelles de guérison du corps. En limitant l’inflammation, on diminue aussi le risque de lésions liées à la surutilisation, comme la ténosynovite.

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