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L'hystérectomie

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Tout ce qu’il faut savoir sur l’hystérectomie

Cette intervention est le plus souvent pratiquée pour traiter une affection bénigne (hystérectomie bénigne) et plus rarement dans le cadre d’un traitement du cancer. Environ 65 000 hystérectomies sont réalisées chaque année (2022). Ce nombre a diminué depuis 2007, où l’on en comptait près de 72000.

 L’utérus est retiré en cas de cancer des ovaires, de la cavité utérine (cancer du corps de l’utérus) ou du col de l’utérus.

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Ivar Dagsson
Ivar Dagsson

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

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    Raisons bénignes d’une ablation de l’utérus

    Fibromes : les fibromes sont fréquents chez les femmes, et entre 40 et 50 ans, on en retrouve chez environ 50 % d’entre elles. Lorsqu’ils sont de petite taille, ils ne provoquent pas forcément de symptômes et ont tendance à diminuer après la ménopause (en raison de la baisse de production d’œstrogènes). En revanche, lorsqu’ils deviennent volumineux, ils peuvent exercer une pression sur les organes voisins et entraîner des douleurs ou des gênes, par exemple au niveau de l’intestin (difficultés à évacuer les selles) ou de la vessie (envies fréquentes d’uriner). Ils peuvent également perturber le fonctionnement de la cavité utérine et provoquer des menstruations abondantes ou irrégulières.

    Saignements abondants : l’utérus peut être de taille normale et pourtant provoquer des saignements importants, avec ou sans douleurs. Si les traitements moins invasifs — comme la régulation hormonale, le stérilet hormonal ou l’ablation de la muqueuse utérine — ne suffisent pas, une hystérectomie peut s’avérer nécessaire.

    Endométriose : cette affection douloureuse se manifeste surtout pendant les règles. Elle se caractérise par la présence, dans le bassin, d’un tissu semblable à la muqueuse utérine. L’endométriose peut se loger dans la paroi de l’utérus (adénomyose), sur les ovaires, près de la vessie, entre le vagin et le rectum, ou ailleurs sur le péritoine pelvien. Dans de rares cas, elle peut même atteindre des zones éloignées (comme les poumons). Ce tissu saigne alors au mauvais endroit pendant les règles, provoquant des irritations, des adhérences et des douleurs. Le traitement peut être médical (pilule contraceptive prise en continu pour bloquer les menstruations, ou stérilet hormonal agissant localement). Une chirurgie visant à retirer autant de tissu que possible est aussi envisageable. Si la fertilité n’est pas une priorité, l’ablation de l’utérus peut être proposée.

    Prolapsus utérin : chez certaines femmes, l’utérus peut descendre (prolapsus), le plus souvent après plusieurs accouchements par voie basse. Aujourd’hui, ce problème est rarement traité par hystérectomie. On privilégie plutôt des interventions plus légères, comme la vaginoplastie.

    Hystérectomie

    Technique chirurgicale (hystérectomies bénignes)

    Lors d’une hystérectomie ouverte, une incision horizontale au niveau du bas-ventre (incision « bikini ») est généralement réalisée, comme pour une césarienne. Dans de rares cas, si l’utérus est très volumineux, l’incision doit être faite à la verticale. Lors d’une incision horizontale, sept couches de la paroi abdominale sont traversées. Il est cependant important de savoir que les muscles ne sont pas coupés, mais simplement écartés sur les côtés. Une fois la plaie cicatrisée, la paroi abdominale retrouve la même solidité qu’avant l’intervention. On peut rentrer chez soi le lendemain de l’opération et bénéficier d’un arrêt de travail de 3 à 4 semaines. L’activité légère est possible immédiatement, mais il faut éviter de soulever plus de 10 kg pendant les deux premières semaines. Ensuite, on peut reprendre un entraînement d’intensité normale. Les recommandations peuvent toutefois varier d’un service hospitalier à l’autre.

    Dans les méthodes mini-invasives, l’utérus est détaché à l’aide d’instruments de 5 à 10 mm de diamètre, introduits soit à travers la paroi abdominale (voie laparoscopique), soit par le vagin. L’endoscope et les instruments sont insérés à travers des valves étanches, tandis que la cavité abdominale est gonflée au CO₂ pour offrir une meilleure visibilité. Les structures à sectionner sont « soudées » par électrocoagulation, puis coupées à l’aide d’un scalpel ou d’un couteau à ultrasons. Enfin, le vagin est ouvert au niveau de la jonction entre le vagin et le col de l’utérus, puis l’utérus est extrait par voie vaginale. La partie supérieure du vagin est ensuite refermée, soit par le haut, soit par le bas, à l’aide de sutures résorbables en environ un mois. Lors de la suture, les ligaments qui maintenaient l’utérus et le vagin en place sont également pris en compte. Avec cette méthode, il est possible de rentrer chez soi le jour même ou le lendemain au plus tard, avec un arrêt de travail d’environ deux semaines. Pour tous les types d’intervention, il est recommandé d’attendre six semaines avant d’avoir des rapports sexuels afin d’éviter une ouverture de la cicatrice vaginale (rupture du dôme vaginal). La plupart des patientes peuvent se contenter de paracétamol et d’ibuprofène après leur sortie.

    Il est conseillé d’être aussi active que possible dès le lendemain de l’opération, mais d’éviter de soulever plus de 10 kg pendant les deux premières semaines. Ensuite, l’entraînement peut reprendre à intensité normale.

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    Que retire-t-on lors d’une hystérectomie ?

    En principe, tout l’utérus, y compris le col de l’utérus, est retiré. Il était autrefois plus courant de laisser le col en place, en partie parce que l’intervention était alors un peu plus simple techniquement, et en partie parce qu’on pensait que cela préservait mieux les rapports sexuels et la fonction orgasmique. Cependant, plusieurs études ont démontré que ce n’était pas le cas. Il a donc été décidé d’abandonner cette méthode, car le retrait complet présente plusieurs avantages. Le risque de cancer du col de l’utérus est éliminé. Jusqu’à 10 % des patientes chez qui le col est conservé présentent encore des saignements à ce niveau. Lorsque le col a été retiré, un traitement hormonal plus simple (à base d’œstrogènes seuls) peut être prescrit si nécessaire, ce qui réduit le risque de cancer du sein. Les trompes de Fallope sont également retirées, car elles n’ont plus de fonction, et leur ablation semble réduire de 45 % le risque de développer un cancer de l’ovaire.

    Chez les femmes de moins de 64 ans, les ovaires sont conservés. Des études ont montré que, même si la ménopause est déjà survenue, il existe encore un léger bénéfice lié à la production hormonale résiduelle des ovaires. En revanche, s’il existe des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire ou une tendance à la formation de kystes ovariens, les ovaires peuvent être retirés plus tôt, après discussion avec la patiente.

    Chez les femmes de moins de 64 ans, les ovaires sont laissés en place. Les études ont montré que, même si la ménopause est survenue bien plus tôt, la production hormonale résiduelle des ovaires semble encore apporter un certain bénéfice. En revanche, s’il existe des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire ou une tendance à la formation de kystes ovariens, leur ablation peut être envisagée plus tôt, après concertation avec la patiente.

    Hystérectomie

    Complications de l’hystérectomie

    Les complications graves sont rares après une hystérectomie. Le risque est toutefois plus élevé chez les patientes atteintes d’endométriose présentant des adhérences importantes.

    Les complications sévères peuvent inclure une hémorragie supérieure à 1000 ml, la nécessité d’une réintervention à cause d’un saignement, ou encore une lésion de l’uretère, de la vessie et, plus rarement, de l’intestin. Même si ces complications peuvent prolonger la période de récupération, elles entraînent rarement des séquelles permanentes.

    À long terme, certaines patientes peuvent développer un prolapsus du dôme vaginal. Si ce prolapsus devient marqué et gênant, une nouvelle intervention chirurgicale peut être nécessaire.

    Autres conséquences de l’hystérectomie

    Certaines patientes constatent une prise de poids après l’opération. Cela s’explique probablement par le fait que l’intervention est souvent réalisée chez des femmes proches de la ménopause. L’hystérectomie peut d’ailleurs accélérer cette ménopause hormonale d’environ un an à un an et demi. Il est bien connu que certaines femmes prennent du poids à cette période, souvent accompagnée de sautes d’humeur et de bouffées de chaleur.

    La chute hormonale joue sans doute un rôle dans l’apparition de ces symptômes, mais des changements de mode de vie, comme une baisse de l’activité physique ou une alimentation moins équilibrée, peuvent aussi y contribuer. Si les ovaires sont retirés pendant l’intervention, la baisse hormonale est brutale et peut aggraver ces symptômes pendant un certain temps.

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    Hystérectomie

    Alternatives à l’hystérectomie

    Ablation des fibromes (myomectomie)
    Si le problème est lié à la présence de fibromes, il est possible de simplement les retirer tout en conservant l’utérus. Lorsque les fibromes sont nombreux ou de taille importante, l’intervention se fait à travers une petite incision au niveau du bas-ventre. Les fibromes isolés peuvent être retirés par chirurgie laparoscopique. Cette opération permet souvent de réduire les saignements, la douleur et la sensation de lourdeur. Cependant, la myomectomie n’offre pas la même garantie d’absence de symptômes que l’hystérectomie, car les saignements ou les fibromes peuvent réapparaître. Cette intervention comporte toutefois moins de complications graves qu’une hystérectomie.

    Stérilet hormonal
    En cas de saignements abondants liés à un utérus de taille normale sans fibromes, un stérilet hormonal peut constituer un traitement efficace. Il libère localement une hormone de type progestatif qui, au fil du temps, amincit la muqueuse utérine, réduisant ainsi les pertes ou les supprimant complètement. Le stérilet hormonal est également utilisé, comme mentionné précédemment, dans le traitement de l’endométriose.

    Ablation de la muqueuse utérine (résection endométriale)
    Dans ce cas, une caméra est introduite par le col de l’utérus et la muqueuse est découpée en fines lamelles à l’aide d’une anse électrique. L’objectif est de retirer suffisamment de tissu pour éliminer complètement les glandes qui se développent et se détachent normalement au cours du cycle menstruel. Chez les patientes de moins de 45 ans, il peut être difficile de tout retirer, car la production d’œstrogènes reste encore importante. Pour garantir un bon résultat, l’intervention peut être associée à la pose d’un stérilet hormonal.

    Comment l’ostéopathie peut-elle soulager les symptômes après une hystérectomie ?

    L’ostéopathie peut être une option si vous ressentez des douleurs après une hystérectomie. Cependant, il est important de consulter d’abord votre médecin afin d’écarter toute autre cause. La douleur peut se manifester au niveau du cou, du bas du dos ou du bassin, par une sensibilité autour de la cicatrice, ou encore par des troubles digestifs tels que la constipation ou les ballonnements. Après une hystérectomie, des adhérences peuvent se former, quel que soit le type d’intervention pratiquée.

    Ces tissus cicatriciels peuvent limiter la mobilité des organes pelviens et provoquer de l’inconfort. L’ostéopathie, grâce à des techniques manuelles douces, peut aider à assouplir ces tissus, à restaurer leur mobilité, à améliorer le glissement entre les structures et à favoriser la circulation sanguine dans la zone concernée.

    De plus, l’ostéopathe peut donner des conseils sur l’alimentation, l’activité physique et d’autres ajustements du mode de vie qui contribuent à diminuer la douleur et à favoriser la cicatrisation des tissus.

    Comme mentionné précédemment, plusieurs raisons peuvent avoir conduit à la décision d’enlever l’utérus. Si la cause était la douleur, il est possible que vous ayez inconsciemment adopté une mauvaise posture pour protéger la zone sensible. Cette posture protectrice ne disparaît pas toujours après l’opération. Dans ce cas, l’ostéopathie peut aider à libérer la région thoracique, à retrouver une posture plus ouverte et à améliorer la respiration et la circulation. Cela peut également favoriser une meilleure digestion et un bien-être général. Par son approche globale, l’ostéopathie aide à apaiser et rééquilibrer le système nerveux, soutenant ainsi le processus de guérison, car le stress diminue la capacité du corps à se réparer.

    Hystérectomie

    Quelques conseils après l’intervention

    Après l’opération, il est important de :

    • Adopter une alimentation saine et variée pour favoriser la cicatrisation.
    • Boire suffisamment d’eau (environ 1,5 L par jour).
    • Éviter autant que possible le tabac et l’alcool, car ils ralentissent la guérison.
    • Suivre les recommandations de l’hôpital concernant la prise de laxatifs afin de maintenir un bon transit intestinal.
    • Rester actif, mais sans dépasser le seuil de la douleur : les promenades et le vélo léger sont autorisés. Pendant les
    • deux premières semaines, il est en revanche déconseillé de pratiquer des sports intenses ou de soulever des
    • charges lourdes (plus de 10 kg), le temps que les plaies internes et externes cicatrisent.
    • Attendre la fin des saignements avant de prendre un bain ou d’aller nager, et dans tous les cas patienter au moins 14 jours.

    Il est possible de ressentir des douleurs à l’épaule après l’intervention. Celles-ci ne sont pas dues à une blessure de l’épaule, mais à une irritation des nerfs du diaphragme causée par le CO₂ utilisé pendant l’opération. Cette douleur disparaît d’elle-même, généralement entre quelques heures et deux jours. Plus vous bougez et restez actif, plus l’inconfort se résorbe rapidement.

    Hystérectomie

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