Nous traitons

La fibromyalgie

En savoir plus sur la fibromyalgie

Qu’est-ce que la fibromyalgie ?

La fibromyalgie est une affection qui provoque des douleurs musculaires et une fatigue généralisées, et les personnes concernées peuvent présenter des points sensibles où même une légère pression devient douloureuse. En plus de la douleur, elle peut aussi entraîner des troubles du sommeil, des variations de l’humeur et des troubles de la mémoire parfois appelés « brouillard fibromyalgique ».

La cause de la fibromyalgie n’est pas encore entièrement élucidée, mais elle impliquerait une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et psychologiques. La prise en charge vise à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie, souvent grâce à une combinaison de médicaments, d’adaptations du mode de vie et de thérapies comme la kinésithérapie et l’ostéopathie.

Fibromyalgie ? Prenez rendez-vous dès aujourd’hui

Ivar Dagsson
Ivar Dagsson

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

Passer à la section [Vis]

    ​Symptômes de la fibromyalgie

    La fibromyalgie est une affection caractérisée par des douleurs diffuses touchant l’ensemble du corps, présentes dans les quatre quadrants corporels. Elle touche plus souvent les femmes que les hommes, avec un ratio d’environ 3 pour 1. Elle est également fréquemment associée à d’autres maladies rhumatismales : environ 25 % des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, 50 % de celles atteintes du syndrome de Gougerot-Sjögren et 30 % de celles atteintes du lupus systémique présentent également une fibromyalgie.

    Les recherches suggèrent que la fibromyalgie pourrait s’expliquer par une anomalie du traitement central de la douleur, autrement dit une hypersensibilisation des systèmes de modulation de la douleur dans le système nerveux central. Les neurones afférents, qui transmettent les signaux vers le système nerveux, deviennent alors plus sensibles, ce qui entraîne une perception amplifiée de la douleur.

    Souvent, ce niveau général de douleur accrue s’accompagne de symptômes tels que des troubles du sommeil, une fatigue importante, des difficultés de concentration, des maux de tête, une tension au niveau de la mâchoire, des troubles sensoriels (réponses diminuées ou au contraire exagérées aux stimuli) ainsi que des symptômes d’irritation au niveau des organes internes comme les intestins ou la vessie. Les douleurs peuvent aussi réduire la capacité fonctionnelle, affectant ainsi la vie quotidienne.

    Il a été démontré que les personnes atteintes de fibromyalgie présentent un seuil de sensibilité plus bas aux stimulations mécaniques des tissus profonds, ainsi qu’à d’autres types de stimuli comme la chaleur ou le froid.

    Fibromyalgie

    Diagnostic de la fibromyalgie

    La fibromyalgie est diagnostiquée selon des critères de classification internationale établis en 1990 (OMS). Le diagnostic repose sur la présence d’au moins 11 sur 18 points sensibles répartis sur différentes zones du corps, dont au moins 11 doivent provoquer une douleur lorsqu’une pression de 4 kg est exercée. Cependant, chez les personnes dont la fibromyalgie est bien prise en charge, il est possible d’avoir moins de 11 points douloureux tout en conservant le diagnostic.

    En plus de ces points sensibles, la douleur doit être présente depuis au moins trois mois et toucher à la fois le côté droit et le côté gauche du corps, ainsi que les régions situées au-dessus et au-dessous de la taille.

    Causes et facteurs de risque de la fibromyalgie

    Les causes de la fibromyalgie ne sont pas encore complètement élucidées, mais plusieurs éléments semblent y être associés :

    • Il existe un lien avec la douleur chronique prolongée, qui stimule de façon répétée le système nerveux. Cette stimulation continue peut entraîner des modifications biochimiques et neuroplastiques responsables d’une hypersensibilisation à la douleur.
    • Une prédisposition génétique semble également jouer un rôle : les enfants de personnes atteintes de fibromyalgie ont un risque huit fois plus élevé d’en développer une eux-mêmes. Une étude américaine a montré un risque treize fois supérieur chez les frères et sœurs. Le chromosome 17 contiendrait une zone génétique pouvant favoriser le développement de la maladie.
    • Des facteurs psychosociaux et environnementaux sont également impliqués. Des événements extérieurs tels qu’un traumatisme physique ou psychologique, des douleurs chroniques du cou ou du bas du dos, ou encore un stress prolongé, pourraient contribuer à l’apparition du trouble.
    • Plusieurs études ont aussi mis en évidence des altérations de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et du fonctionnement du système nerveux autonome chez les personnes souffrant de fibromyalgie.
    • Des modifications des taux de cytokines pro- et anti-inflammatoires ont également été observées, ce qui pourrait expliquer la raideur et les troubles du sommeil fréquents dans cette affection.
    • Une diminution du nombre de récepteurs µ-opioïdes, qui participent au soulagement naturel de la douleur, a aussi été constatée. Cela pourrait expliquer pourquoi la morphine pure est peu efficace chez ces patients, alors que le tramadol, qui agit à la fois sur ces récepteurs et sur les systèmes noradrénergique et sérotoninergique, donne de meilleurs résultats.

    Il est recommandé de traiter rapidement les douleurs localisées, comme les hernies discales ou les tendinopathies, afin d’éviter qu’elles ne conduisent à une hypersensibilisation ou une centralisation de la douleur, augmentant ainsi le risque de développer une fibromyalgie.

    Vous vous demandez si nous pouvons vous aider ?

    Réservez une consultation gratuite de 15 minutes

    Contactez-nous

    Fibromyalgie

    Options de traitement et prise en charge de la fibromyalgie

    Bien que les causes exactes de la fibromyalgie ne soient pas encore complètement connues, plusieurs approches thérapeutiques peuvent aider à soulager les symptômes :

    Traitement médicamenteux

    Sur le plan pharmacologique, certaines études soutiennent l’utilisation d’antidépresseurs agissant sur la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, ainsi que des gabapentinoïdes comme la gabapentine et la prégabaline, ou encore le tramadol déjà mentionné. En revanche, les opioïdes, le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’ont pas montré d’efficacité.

    Des recherches sont également menées sur l’utilisation de la naltrexone à faible dose (LDN) chez les patients atteints de fibromyalgie. Cette substance agit comme un inhibiteur des récepteurs µ-opioïdes. En réponse, le corps augmente la production de ces récepteurs, ce qui renforce la sensibilité aux opioïdes. Ainsi, les endorphines — les substances naturelles du corps qui soulagent la douleur — deviennent plus efficaces. Les premières études suggèrent que la LDN pourrait améliorer la douleur, la fatigue et la qualité du sommeil. Tout traitement médicamenteux doit toutefois être instauré en concertation avec un médecin.

    Activité physique

    L’exercice physique est particulièrement bénéfique pour les personnes atteintes de fibromyalgie, notamment les activités d’endurance comme le vélo, la marche, la natation ou l’aviron. Les données montrent également que les exercices réalisés en eau chaude peuvent, après 20 semaines, améliorer la douleur et la qualité de vie.

    En revanche, l’efficacité de la musculation est moins bien documentée. Il est recommandé d’y aller progressivement selon le principe du « start low, go slow » (commencer doucement, progresser lentement). Au départ, mieux vaut privilégier les exercices d’endurance et éviter les efforts excessifs, notamment les exercices excentriques ou isométriques, qui risquent de surstimuler le système nerveux central.

    Effets à long terme et complications de la fibromyalgie

    Il existe peu d’études portant sur les complications à long terme de la fibromyalgie. Toutefois, aucune augmentation du taux de mortalité n’a été observée chez ces patients, même si la qualité de vie liée à la santé est globalement plus faible que chez d’autres personnes atteintes de maladies chroniques.

    Une étude de 1998 portant sur la douleur myofasciale et le coup du lapin, également présents chez certains patients fibromyalgiques, a montré qu’un programme de rééducation pouvait avoir des effets positifs jusqu’à deux ans après : amélioration des stratégies d’adaptation, regain de vitalité et diminution du nombre de jours d’arrêt de travail.

    Chez la plupart des personnes atteintes de fibromyalgie, les symptômes sont chroniques, mais beaucoup parviennent à maintenir une activité professionnelle. Environ 10 à 15 % sont toutefois reconnues inaptes au travail. Les données montrent qu’un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge et améliore les chances de rester actif. Des études américaines indiquent qu’une rééducation adaptée favorise le maintien dans l’emploi.

    Fibromyalgie

    Fibromyalgie et mode de vie : activité physique, alimentation et sommeil

    Divers facteurs peuvent aggraver les symptômes de la fibromyalgie. Il est donc important de prêter attention à l’alimentation, à l’ergonomie au travail, en voiture ou à la maison, ainsi qu’à la posture. Voici quelques conseils utiles à garder en tête :

    • L’exercice aérobique a un effet positif sur l’intensité de la douleur. Une activité physique modérée est donc bénéfique.
    • Les facteurs environnementaux ou psychosociaux comme le stress, la dépression ou l’anxiété peuvent également amplifier la perception de la douleur. Travailler sur des stratégies de gestion du stress peut donc aider à mieux la réguler, notamment grâce à des approches corps-esprit comme la méditation, la pleine conscience ou le yoga.
    • Sur le plan alimentaire, une alimentation anti-inflammatoire semble avoir un effet bénéfique sur les douleurs chroniques. Une alimentation davantage végétale est donc intéressante, car les légumes sont riches en antioxydants.
    • La vitamine D est également recommandée : selon le National Institutes of Health, une carence en vitamine D est liée aux symptômes de la fibromyalgie.
    • Il peut aussi être utile de limiter la consommation d’aliments riches en graisses saturées, comme les produits laitiers entiers, en privilégiant des versions allégées. Certaines études suggèrent également qu’une réduction du gluten dans l’alimentation pourrait être bénéfique.
    • Par ailleurs, une étude a montré une réduction de 30 % des symptômes chez les patients évitant les additifs MSG (glutamate monosodique) et l’édulcorant aspartame.
    • Le sommeil joue lui aussi un rôle essentiel dans la gestion de la douleur. Dormir 8 à 9 heures par nuit aide à réguler la sécrétion du cortisol, l’hormone du stress.

    Ces conseils ne feront probablement pas disparaître tous les symptômes liés à la fibromyalgie, mais ils peuvent contribuer à les atténuer et à améliorer le bien-être au quotidien.

    Aspects psychologiques de la vie avec la fibromyalgie

    Il est bien établi qu’il existe un lien entre la douleur chronique, la dépression et l’anxiété. Chez les patients suivis dans des centres spécialisés, le taux de dépression et d’anxiété varie entre 40 et 60 %. Cependant, dans des études menées à plus large échelle, le risque de dépression chez les personnes atteintes de fibromyalgie est estimé à 7,1 %, soit un chiffre légèrement supérieur à celui observé dans la population générale (4,1 %).

    La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) a montré son efficacité pour aider à développer des stratégies d’adaptation et à corriger les pensées et comportements inadaptés liés à la douleur chronique. Les études indiquent que les meilleurs résultats sont obtenus lorsque cette approche est combinée à d’autres formes de traitement ou de rééducation.

    Comme mentionné précédemment, les techniques de thérapie cognitive et les approches corps-esprit ont également donné de bons résultats pour réduire le stress. Le stress psychologique est en effet associé à une augmentation du nombre de points gâchettes myofasciaux, ce qui pourrait accentuer la perception de la douleur.

    Vous vous demandez si nous pouvons vous aider ?

    Réservez une consultation gratuite de 15 minutes

    Contactez-nous

    Fibromyalgie

    Recent research findings on fibromyalgia

    Studies from 2011 and 2015 have shown that treatment of connective tissue in particular can be beneficial – e.g. myofascial release. This suggests that it can have a beneficial effect on fatigue, stiffness in the body, pain perception and quality of life. Manual lymphatic drainage can also have an effect on stiffness, depression and quality of life. The studies have shown improvement after treatment up to 6 months after, after which the effect decreases when measured again one year after the treatment. It must therefore be a recommendation that when you are well treated, you receive follow-up treatment every six months, for example.

    As previously mentioned, however, it makes good sense to work multifactorially with a focus on, for example, environmental stressors, diet and lifestyle – possibly also with mind-body techniques such as yoga, tai-chi and biofeedback. It is also recommended to treat local pain-causing conditions such as tendinitis, bursitis and radiating pain in order to reduce the nociceptive input to the central nervous system.

    Mythes et idées reçues sur la fibromyalgie

    La fibromyalgie est une maladie reconnue par l’OMS et figure dans la classification internationale des maladies. Il est donc faux de penser qu’il s’agit simplement d’un diagnostic d’exclusion. De même, la douleur ressentie par les personnes atteintes n’est pas “psychologique” : elle est bien réelle. Comme mentionné précédemment, le système nerveux est hypersensibilisé, ce qui fait que des stimulations minimes sont perçues plus intensément que chez d’autres personnes. Il existe effectivement un lien entre douleur chronique et état psychique, et les périodes de stress peuvent accentuer les symptômes, mais cela ne signifie pas que la douleur est “dans la tête” ou qu’elle se limite à un trouble émotionnel.

    Les symptômes de la fibromyalgie peuvent parfois être confondus avec ceux du syndrome de la douleur myofasciale, qui provoque également des douleurs réparties dans plusieurs zones du corps. Dans ce syndrome, on peut souvent sentir une zone musculaire contractée ou tendue qui génère une douleur projetée, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans la fibromyalgie. De plus, la douleur du syndrome myofascial ne touche pas forcément les quatre quadrants du corps, ni les régions situées au-dessus et au-dessous de la taille.

    D’autres diagnostics différentiels peuvent aussi être envisagés, comme une dysfonction articulaire, une arthrite musculaire, une atteinte neurogène ou une neuropathie, une inflammation des insertions tendineuses, des lésions dégénératives du disque intervertébral, des douleurs projetées d’origine viscérale ou encore des contraintes mécaniques liées à une scoliose ou une inégalité de longueur des jambes. Certaines carences en vitamines ou minéraux, ainsi que des troubles anxieux ou dépressifs, peuvent également imiter les symptômes de la fibromyalgie.

    Comme déjà mentionné, certaines de ces affections peuvent coexister avec la fibromyalgie, mais elles peuvent aussi se manifester indépendamment, même sans remplir les critères diagnostiques de la maladie.

    Fibromyalgie

    Thérapies complémentaires et alternatives pour la fibromyalgie

    • Les effets du massage classique et de l’acupuncture traditionnelle ne semblent pas durer dans le temps chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Cependant, le massage s’avère plus efficace lorsqu’il est associé à des exercices d’étirement.
    • Les techniques de « dry needling » ont montré une certaine efficacité pour traiter les points gâchettes myofasciaux, bien qu’elles entraînent souvent une sensibilité accrue dans les jours qui suivent la séance.
    • L’utilisation des ultrasons comme traitement n’a pas démontré d’effet durable sur les symptômes.
    • En revanche, certaines formes d’électrothérapie, comme la TENS (stimulation électrique transcutanée) ou la FREMS (stimulation multifréquentielle), semblent offrir un soulagement plus prolongé de la douleur myofasciale, qui peut également être présente chez les personnes atteintes de fibromyalgie.
    Fibromyalgie

    Vous voulez en savoir plus?

    Nous sommes là pour vous aider