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Contusions de côte

Lisez-en plus sur les blessures aux côtes sur cette page.

Côte contusionnée, foulée ou fracturée ?

Les contusions, entorses et fractures des côtes sont des blessures fréquentes. Chaque année, de nombreuses personnes souffrent de douleurs et d’inconfort à cause de ce type de traumatisme. Les femmes sont aussi concernées que les hommes, et on estime qu’environ 35 % des femmes et 33 % des hommes connaîtront une blessure costale au cours de leur vie. Quelle qu’en soit la cause (sport, chute ou accident) ces lésions peuvent aller d’une simple élongation ou entorse à une fracture plus sérieuse. Beaucoup sous-estiment l’importance de faire examiner et traiter ce genre de blessure, alors que les côtes jouent un rôle essentiel dans la respiration et la protection des organes internes.

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Jens Gram

Cofondateur & PDG. Ostéopathe agréé D.O.M.R.O.DK., physiothérapeute agréé et thérapeute INS

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Comprendre la contusion de côte

Une côte contusionnée se manifeste par une douleur au niveau de la poitrine ou du haut de l’abdomen, pouvant s’étendre du dos jusqu’à l’avant du thorax.

La douleur apparaît souvent lors d’une respiration profonde, d’une toux ou de certains mouvements. On parle le plus souvent de « côte contusionnée », mais on peut aussi employer les termes de « côte pliée » ou « côte foulée ».

La cause est généralement un choc direct, une forte pression ou un traumatisme sur la cage thoracique, survenant lors d’une chute, d’un accident de la route ou d’un effort physique intense. La grande majorité des blessures costales sont bénignes et guérissent d’elles-mêmes, mais elles peuvent parfois gêner la respiration, car les côtes peuvent exercer une pression sur les poumons et limiter leur mouvement. Le traitement vise donc avant tout à soulager la douleur afin de permettre une respiration normale.

Quelle est la différence entre une côte contusionnée et une côte fracturée ?

Pour faire la distinction entre une côte contusionnée et une côte fracturée, il est important de tenir compte de l’événement à l’origine des symptômes. Cela aide souvent à orienter le diagnostic.

En cas de fracture ou de lésion costale, la douleur s’intensifie lors d’une respiration profonde. Elle a tendance à augmenter au cours de la première semaine, et des gestes comme tousser, éternuer ou rire aggravent généralement les symptômes.

La principale différence est qu’en cas de fracture, on ressent souvent une sorte de « craquement » ou de sensation de fissure, surtout lors des mouvements de rotation du haut du corps.

Signes et symptômes d’une côte contusionnée

Douleur – Les signes de compression costale se traduisent souvent par une sensibilité ou une douleur vive autour des côtes ou de la cage thoracique. La douleur s’intensifie à la respiration profonde, à la toux ou lors de mouvements de rotation. Elle peut s’étendre du dos vers la poitrine, suivant généralement le trajet des côtes.
Respiration – Il est souvent difficile de respirer profondément, surtout à l’inspiration, où une sensation de gêne ou d’oppression dans la poitrine peut apparaître, parfois déclenchée par certains mouvements. Il est aussi possible de ressentir un essoufflement à l’effort. En cas de gêne respiratoire aiguë après un traumatisme, il est essentiel de consulter rapidement, car cela peut indiquer une atteinte du poumon.
Toux – La toux tend à aggraver la douleur et peut devenir un réflexe persistant lié à la difficulté à respirer profondément. Si les symptômes ne s’atténuent pas, il est important de vérifier l’absence de liquide dans la cavité thoracique ou de signes d’infection pulmonaire débutante. L’apparition de fièvre, surtout après plusieurs jours de toux, peut être le signe d’un épanchement pleural ou d’une infection pulmonaire.

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Le processus de guérison d’une côte contusionnée

Il est normal de ressentir de la douleur après une contusion costale. La douleur augmente généralement au cours de la première semaine, puis s’atténue progressivement.

La guérison d’une blessure à la côte prend en moyenne entre 8 et 12 semaines, mais ce délai varie d’une personne à l’autre, et une sensibilité résiduelle peut persister un certain temps.

Il est donc conseillé de rester actif autant que possible, sans déclencher les douleurs connues. Si la douleur est trop intense, la prise d’antalgiques pendant une courte période peut être utile pour permettre davantage de mouvement au quotidien. Cela favorise la récupération, car le corps guérit plus facilement lorsqu’il n’est pas limité par la douleur.

Une côte contusionnée perturbe le système biomécanique en réduisant la mobilité de la cage thoracique, des épaules et du dos. De plus, une côte comprimée influence également les systèmes respiratoire et circulatoire, car elle limite le mouvement des poumons. Cela entraîne une surcharge des muscles respiratoires, notamment du diaphragme, en raison d’une pression accrue sur les tissus environnants et d’un manque de mobilité. Il est donc essentiel, pour accélérer la guérison, de rétablir un bon équilibre entre les différents systèmes du corps.

Options de traitement pour une fêlure de côte

Dans la plupart des cas, la blessure guérit naturellement sans intervention particulière. Cependant, si les symptômes persistent, il est recommandé de consulter pour bénéficier d’un accompagnement et de conseils adaptés à votre niveau d’activité.

Le traitement vise avant tout à soulager la douleur afin de rétablir une respiration normale.

Les côtes fêlées se traitent généralement de manière conservatrice, c’est-à-dire par le repos et la gestion de la douleur. Une adaptation du niveau d’activité est souvent nécessaire, accompagnée d’un suivi par un kinésithérapeute ou un ostéopathe, qui peut inclure des techniques manuelles, des exercices thérapeutiques et un travail sur la respiration.

Il est préférable de commencer le traitement le plus tôt possible afin de réduire la douleur. Voici quelques mesures que vous pouvez appliquer vous-même pour soulager l’inconfort.

Soulagement de la douleur pour une côte fêlée

Soulagement de la douleur – Il est généralement conseillé de rester au calme, de se reposer suffisamment et, si besoin, de prendre des antalgiques pour mieux supporter la douleur.
Exercices de respiration – Certains exercices respiratoires peuvent aider à diminuer la douleur et à améliorer la capacité pulmonaire. Ils sont particulièrement importants pour prévenir les infections pulmonaires.

Voici un exemple d’exercice respiratoire qui peut aider à dégager les sécrétions dans les voies respiratoires :

Commencez par une respiration normale et détendue.
Faites ensuite 3 à 5 respirations profondes.
Revenez à une respiration calme et naturelle.
Respirez ensuite la bouche ouverte.
Toussez si vous sentez la présence de sécrétions.

Exercices de mobilité

Ces exercices visent à améliorer la mobilité des muscles et des tissus conjonctifs de la région thoracique. Il s’agit de mouvements d’étirement doux et lents, à effectuer en position allongée, assise ou debout selon l’intensité des symptômes. Certains exercices ciblent les muscles respiratoires : ils consistent à étirer, tapoter et stimuler des zones précises du corps afin d’activer les muscles autour des poumons. Cela favorise l’élasticité pulmonaire et aide l’air à atteindre le bas des poumons. Ces exercices contribuent ainsi à restaurer la mobilité naturelle du thorax et à réduire la raideur et l’inconfort dans le haut du corps.

Thérapie manuelle : La douleur et la raideur peuvent être atténuées grâce à des techniques manuelles visant à produire un effet neurophysiologique sur les symptômes. Les recherches montrent que la combinaison de la thérapie manuelle et des exercices physiques offre les résultats les plus durables sur la diminution des douleurs.

Entraînement cardio

Pendant la phase de guérison, il est important de maintenir une activité légère, comme la marche ou le vélo, pour stimuler la circulation sanguine. Cette mise en mouvement favorise une meilleure oxygénation des tissus et crée les conditions nécessaires à une guérison optimale.

Renforcement musculaire

Après une blessure costale, il est essentiel de renforcer la musculature et de stabiliser la zone autour des côtes afin de prévenir les récidives. Travailler les muscles du dos, des épaules et du haut du corps contribue à améliorer la posture et facilite la respiration profonde. Il faut toutefois éviter les activités qui réveillent la douleur et augmenter progressivement l’intensité des exercices en respectant le rythme du corps.

Les principales causes d’une côte contusionnée

La cause est le plus souvent un choc direct, une forte pression ou un traumatisme sur la cage thoracique, survenant lors d’une chute, d’un accident de la route ou d’une activité physique intense. Chez les personnes atteintes d’ostéoporose, une toux ou un éternuement violent peut aussi suffire à provoquer une contusion des côtes, car celles-ci deviennent plus fragiles.

Diagnostic d’une côte contusionnée

Le diagnostic repose principalement sur l’interrogatoire et l’examen clinique du thorax et de la respiration. Il s’agit donc d’un diagnostic purement clinique.

Le professionnel de santé pourra poser plusieurs questions pour mieux comprendre la situation :

Comment la douleur est-elle apparue ?
Qu’est-ce qui l’aggrave ?
Y a-t-il quelque chose qui la soulage ?

Le médecin procédera ensuite à un examen physique pour évaluer la mobilité des côtes et vérifier la présence de douleur ou de sensation de craquement à la palpation. En cas de suspicion de fracture complète ou d’atteinte pulmonaire, une radiographie sera généralement prescrite.

Complications d’une côte contusionnée

En cas de côte contusionnée, il est important de prêter une attention particulière à votre respiration.

Si vous avez du mal à inspirer complètement, que la douleur apparaît lorsque vous éternuez ou toussez, et que les symptômes ne diminuent pas, il est essentiel de consulter afin de vérifier la présence éventuelle de liquide dans la cavité thoracique ou les signes d’une infection pulmonaire débutante.

L’apparition de fièvre, surtout après une toux persistante sur plusieurs jours, peut être le signe d’un épanchement pleural ou d’une infection pulmonaire.

Prévention des côtes contusionnées

Il est important de maintenir une bonne mobilité et une force musculaire équilibrée autour des côtes. Les exercices de mobilité, les exercices respiratoires, l’entraînement cardiovasculaire et le renforcement musculaire contribuent tous à prévenir les blessures, y compris les contusions costales. Le fonctionnement du corps varie d’une personne à l’autre, mais en général, combiner travail d’endurance et renforcement musculaire reste la meilleure approche.

Si la douleur persiste ou nécessite un soulagement plus ciblé, il peut être utile de consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe, qui pourra aider à restaurer l’équilibre des différents systèmes du corps.