Conflit articulaire de hanche

Symptômes du conflit de hanche

La douleur liée au conflit de hanche apparaît généralement lors des situations suivantes :

• S’asseoir ou se relever d’une voiture
• S’accroupir ou se relever d’un squat
• Lorsque la jambe est tournée vers l’intérieur devant le corps
• Rester assis longtemps sans bouger
• Se pencher en avant

La douleur a tendance à augmenter progressivement dans la région hanche/aine avec le temps. Elle peut également se manifester par des élancements vifs et profonds dans l’aine.

Anatomie de la hanche

Anatomie de la hanche : L’articulation de la hanche est composée de la tête du fémur et de l’acétabulum. L’acétabulum est entouré d’un anneau de cartilage appelé labrum. Ce labrum sert à agrandir la surface de l’acétabulum, afin que la charge transmise par le fémur soit répartie sur une zone plus large. L’épaisseur de ce cartilage autour de l’acétabulum est d’environ 0,5 à 1 cm, et il contribue à créer une légère dépression (un effet de succion) dans l’articulation de la hanche.

L’articulation de la hanche est très stable, tout en permettant des mouvements dans six directions différentes. La stabilité est assurée de manière passive par la capsule, les ligaments et les tendons, tandis que les grands groupes musculaires assurent la stabilité lors des mouvements et de l’activité.

Différents types de conflit de hanche / causes du conflit de hanche

Il existe trois types de conflit de hanche, souvent regroupés sous le terme de conflit fémoro-acétabulaire :

1. CAM : Dans le type CAM, on observe une excroissance osseuse au niveau du col du fémur. Cette excroissance peut comprimer le cartilage de la cavité de la hanche, ce qui peut entraîner une inflammation locale et donc de la douleur.
2. Pincer : Dans le type Pincer, c’est une partie de la cavité de la hanche qui présente une excroissance osseuse, ce qui augmente sa couverture. Cette excroissance entraîne un contact excessif entre le fémur et le cartilage de l’acétabulum.
3. CAM et Pincer : Ici, on retrouve à la fois une excroissance osseuse sur le col du fémur et une augmentation de la couverture de l’acétabulum. Le conflit se situe le plus souvent à l’avant de la hanche.

Causes du conflit de hanche

Le conflit de hanche peut avoir des causes congénitales ou liées au développement.

Les causes congénitales proviennent le plus souvent d’une cavité de la hanche trop couvrante. Dans ce cas, l’acétabulum et le fémur viennent trop facilement en contact lorsque la hanche se plie. C’est ce que l’on décrit plus haut comme le type Pincher.

Les causes liées au développement correspondent le plus souvent à une excroissance osseuse sur le fémur, comme décrit précédemment dans le type CAM.

Test du conflit de hanche

Le test clinique (test FADIR) se réalise en position allongée sur le dos. Le genou est amené vers la poitrine, puis en direction de l’épaule opposée, avant de ramener la hanche à nouveau en extension.

Le test est considéré comme positif si une douleur apparaît lorsque le genou est dirigé vers l’épaule opposée.

Traitement et conseils en cas de conflit de hanche

Si vous ressentez une douleur à la hanche ou dans l’aine, il est recommandé de consulter un professionnel. Le traitement repose d’abord sur un travail musculaire ciblé afin de renforcer les muscles et d’améliorer la stabilité autour de la hanche. Le traitement comprend également des conseils pour réduire la douleur au quotidien.

Même en présence d’un diagnostic biomécanique de type CAM ou Pincer, il est tout à fait possible de vivre sans douleur de hanche.

Squat et conflit de hanche

Le squat peut provoquer une douleur pendant le mouvement. Dans certains cas, il est possible d’atténuer la douleur en positionnant les pieds plus écartés et en orientant les genoux vers l’extérieur. Cela permet de créer davantage d’espace au niveau de la hanche et de l’aine.

Bonnes pratiques en cas de conflit de hanche

• Un programme d’exercices personnalisé, éventuellement accompagné par un physiothérapeute.
• Une adaptation temporaire du niveau d’activité peut être nécessaire.
• En cas de douleur intense, il peut être utile de réduire les activités qui déclenchent la douleur et de les remplacer par des activités moins contraignantes ou d’augmenter les périodes de repos pendant un temps.
• En cas de surpoids, diminuer la charge exercée sur l’articulation peut aider. Cela implique un plan réaliste de perte de poids et surtout une stratégie pour la maintenir dans le temps.

Chirurgie du conflit de hanche

Le traitement conservateur, basé sur les exercices et la prise en charge manuelle, est généralement privilégié en premier. L’objectif est de limiter le recours à une intervention chirurgicale lorsque cela est possible.

Lors d’une chirurgie du conflit de hanche, on cherche à réparer ou retirer les tissus endommagés. Par exemple, si une excroissance osseuse au niveau du col du fémur comprime le cartilage de la hanche, elle sera retirée. Si le labrum ou le cartilage articulaire est seulement abîmé, on tentera de le réparer et de le suturer lorsque cela est possible.

La douleur, le niveau de fonction et la qualité de vie sont souvent améliorés après ce type d’intervention. Cependant, l’articulation ne retrouve pas totalement un état « normal » d’avant l’apparition du problème.

Traitement ostéopathique

​L’ostéopathie met l’accent sur la connexion et la coopération entre toutes les parties du corps. L’objectif est donc de comprendre pourquoi le problème est apparu et quels facteurs ont pu le déclencher, afin de pouvoir le prévenir.

Le traitement consiste à examiner l’ensemble du corps d’un point de vue mécanique : pied, cheville, genou, hanche, bas du dos, etc.

On s’intéresse également au système digestif et aux organes, car cela favorise une meilleure circulation sanguine et donc une meilleure capacité de guérison. Le travail ostéopathique vise aussi à réduire la surcharge du système nerveux, ce qui permet aux muscles et aux tissus conjonctifs de diminuer leur niveau de tension. Cela donne une vision globale du fonctionnement et de l’état du corps.

En complément, les facteurs sociaux, émotionnels et psychologiques sont pris en compte. Cela concerne votre quotidien : niveau de stress au travail, pression sociale, difficultés familiales ou personnelles.

L’objectif est de comprendre comment vous et votre corps gérez la vie quotidienne, la douleur, la guérison et le mouvement. Tout est lié. Le but est donc d’obtenir une vision globale de la personne afin de construire un plan cohérent et de donner les conseils adaptés. Ces conseils peuvent comprendre des exercices, des stratégies de gestion du stress, des recommandations sur le sommeil, etc.