Cette forme est liée au muscle fléchisseur de hanche, l’iliopsoas, et à son tendon, qui glisse par-dessus la tête du fémur (caput femoris) et l’os du pubis. Le « clic » ou « pop » apparaît souvent lorsque la hanche se déplie après avoir été fléchie. Là aussi, une bourse située entre le tendon de l’iliopsoas et l’os du pubis peut s’irriter, entraînant une bursite ilio-pectinée, parfois accompagnée de douleur.
Nous traitons la
Hanche à ressaut
En savoir plus sur la hanche à ressaut
Qu’est-ce qu’une hanche à ressaut ?
La hanche à ressaut, aussi appelée « coxa saltans », se manifeste par une sensation de « clic » ou de petit « clac » dans la hanche ou l’aine lors d’un mouvement. Cela peut être accompagné de douleur, mais pas toujours. On peut avoir l’impression que la hanche « sort puis revient en place », ou qu’elle « lâche » pendant le mouvement.
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Souvent observée chez les sportifs
La hanche à ressaut apparaît surtout chez les sportifs ayant des mouvements répétitifs, comme les coureurs, les footballeurs ou les danseurs classiques.
Ce sont aussi ces sportifs qui rapportent le plus souvent des douleurs de hanche, avec des taux d’environ 11 %, 13 % et 44 % selon les groupes. La hanche à ressaut n’est pas dangereuse en soi. C’est surtout gênant. Elle ne nécessite généralement pas de traitement, sauf si elle s’accompagne de douleur, de perte de force ou d’une gêne dans les mouvements.
Types de hanche à ressaut et causes
Il existe 3 formes de hanche à ressaut.
Hanche à ressaut externe
Cette forme vient d’une tension excessive du tendon situé sur le côté de la cuisse (tractus iliotibialis) ou du tendon du muscle grand fessier. Cette tension fait que le tendon « accroche » une petite saillie osseuse sur le côté de la hanche (le grand trochanter) lorsque la hanche se plie ou s’étend. Entre l’os et le tendon, il existe aussi une bourse. Quand le tendon est trop tendu et frotte de manière répétée, la bourse s’irrite. Cela provoque une bursite trochantérienne, qui est source de douleur.
Hanche à ressaut interne
Hanche à ressaut intra-articulaire
Cette forme est liée directement à une problématique dans l’articulation de la hanche elle-même.
Elle peut être causée par plusieurs éléments : une lésion du labrum, une excroissance osseuse ou ostéo-cartilagineuse, ou un traumatisme (comme une chute ou un choc).
Dans ce cas, on ressent souvent une sorte de « blocage » dans la hanche, accompagné d’une douleur plus profonde dans l’aine, qui peut parfois irradier vers le genou. Les symptômes apparaissent souvent lors des mouvements de rotation de la hanche. L’intensité de la douleur dépend de l’atteinte des tissus autour de l’articulation, mais tend à augmenter progressivement avec le temps.
Les causes exactes restent encore mal définies. Ce n’est pas lié à un seul facteur, mais à plusieurs. On pense notamment au rôle de la force musculaire autour de la hanche, de la forme ou du positionnement des pieds (pieds plats), d’un genou en valgus (genoux « rentrés »), ou encore d’une hypermobilité articulaire.
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Symptômes de la hanche à ressaut
Les symptômes se manifestent souvent par un « clic » ou un petit « clac » audible au niveau de la hanche ou de l’aine, avec parfois une douleur pendant ou après le mouvement. Cette douleur peut s’accentuer et durer plusieurs heures, voire plusieurs jours, selon votre niveau d’activité et l’importance de l’irritation.
Dans certains cas, la douleur peut irradier vers le genou, avec une perte de force au niveau de la hanche ou de la jambe, ce qui peut entraîner une légère boiterie.
Les symptômes ont tendance à s’aggraver avec l’activité. Dans les formes externes, il peut également y avoir une douleur en position allongée sur le côté.
Il est important de prêter attention à l’apparition d’une douleur à la hanche ou à l’aine après une chute ou un traumatisme, surtout si cette douleur augmente progressivement : cela peut indiquer une atteinte intra-articulaire.
Enfin, dans certains cas, on peut ressentir une sensation de tension derrière le genou (creux poplité) après une prothèse de hanche, liée à l’angulation de l’articulation reconstruite.
Diagnostic de la hanche à ressaut
Le diagnostic repose le plus souvent sur le contexte d’apparition, l’historique des symptômes, ainsi que sur quelques tests cliniques.
Ces tests consistent à placer la jambe/la hanche dans certaines positions, à palper la zone, à évaluer la force et la longueur des muscles, ainsi qu’à tester la mobilité de la hanche.
Dans beaucoup de cas, la personne peut reproduire le « clic » ou le « clac » pendant l’examen, avec ou sans douleur. Le professionnel peut le sentir, et souvent l’entendre.
S’il existe un doute entre une hanche à ressaut interne et une forme intra-articulaire, on a recours à l’échographie. Si nécessaire, des examens complémentaires peuvent être faits, comme une IRM avec injection de contraste ou, plus rarement, une arthroscopie de hanche.
Options de traitement pour la hanche à ressaut
Tant que la hanche à ressaut ne gêne pas dans la vie quotidienne, elle ne nécessite pas de traitement, ni de chirurgie. En revanche, si elle provoque des symptômes, plusieurs solutions peuvent être envisagées.
En général, on commence par des exercices pour améliorer la souplesse et renforcer les muscles autour de la hanche. L’objectif est de réactiver les bons muscles lors du mouvement et de retrouver une dynamique articulaire normale.
En parallèle, certains utilisent des anti-inflammatoires (AINS) pour diminuer l’irritation des tissus et soulager la douleur pendant la rééducation. Dans certains cas, on peut proposer une infiltration pour calmer la douleur localement, là où l’irritation est la plus forte.
Les études montrent que la majorité des personnes s’améliorent. La rapidité et l’efficacité du traitement varient selon le type de hanche à ressaut, depuis combien de temps les symptômes sont présents, la précision du diagnostic, et la régularité avec laquelle les exercices sont faits.
Si malgré tout les symptômes persistent, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Chirurgie de la hanche à ressaut
Lors d’une opération pour une hanche à ressaut interne, on réalise souvent une ténotomie. Cela consiste à sectionner le tendon du fléchisseur de hanche à son insertion sur le fémur. L’objectif est de permettre au tendon de se fixer plus largement sur la capsule articulaire, ce qui revient à allonger fonctionnellement le tendon.
Dans le cas d’une hanche à ressaut externe, la chirurgie vise également à allonger le tendon responsable (tractus iliotibialis ou tendon du grand fessier).
Dans les deux situations, il peut être nécessaire de retirer la bourse (bursa) irritée. Ce n’est pas systématique, cela dépend de chaque cas.
Pour la hanche à ressaut intra-articulaire, le traitement chirurgical dépend de la cause. Si le problème vient, par exemple, d’une lésion du labrum, une arthroscopie de hanche est généralement réalisée.
Après l’opération, on peut s’attendre à une baisse temporaire de la force, une sensibilité de la zone opérée et parfois une diminution de la mobilité. C’est normal et transitoire.
C’est pourquoi il est important d’être accompagné en rééducation (ostéopathie/physiothérapie) après l’intervention, afin de récupérer la force, diminuer la douleur et retrouver une mobilité normale de la hanche.
Traitement ostéopathique
L’ostéopathie met l’accent sur la coopération et l’interconnexion de l’ensemble du corps. Nous cherchons donc à comprendre pourquoi la hanche à ressaut est apparue et quel a pu être le facteur déclenchant, afin de réduire le risque que le problème revienne.
Le traitement consiste à observer le corps dans sa globalité, sur le plan mécanique : pied, cheville, genou, hanche, bas du dos, etc.
On s’intéresse également au système viscéral et à la digestion, afin de favoriser une bonne circulation et donc une meilleure capacité de guérison. L’objectif est aussi d’optimiser le fonctionnement du système nerveux pour éviter une surcharge, et ainsi diminuer la tension dans les muscles et les tissus. Cela permet d’obtenir une vision complète de l’état et du fonctionnement du corps.
En plus de cela, les facteurs sociaux, émotionnels et psychologiques sont pris en compte. Cela inclut la manière dont vous vivez votre quotidien, la charge mentale éventuelle au travail, dans votre vie sociale ou familiale.
L’objectif est de comprendre votre capacité à gérer la vie de tous les jours, l’irritation, la guérison et le mouvement. Tout est lié. Le but est donc de créer une image globale de la personne afin d’établir un plan adapté et de proposer les conseils les plus pertinents. Ces conseils peuvent inclure des exercices, des outils de gestion du stress, du sommeil, etc.
