Tissu cicatriciel et fertilité chez la femme
Une opération laisse souvent du tissu cicatriciel. Le processus commence seulement quelques jours après l’intervention.
Tissu cicatriciel et processus de guérison
Quand on parle de tissu cicatriciel, il ne s’agit pas seulement de la cicatrice visible. Il s’agit aussi du tissu cicatriciel interne qui se forme dans l’abdomen après une chirurgie. Au fil de la guérison, ce tissu peut se rétracter et, dans certains cas, créer des adhérences avec les organes.
ScarLe tissu cicatriciel ne provient pas toujours d’une opération.
Il peut aussi apparaître après un traumatisme, une chute, ou à cause d’infections urinaires répétées, de chlamydia ou d’autres infections sexuellement transmissibles. Dans ces cas, le tissu cicatriciel se forme près de l’utérus et des trompes.
Lorsqu’il y a du tissu cicatriciel, il bloque partiellement la circulation sanguine. L’oxygène et les nutriments passent moins bien dans les trompes, et l’évacuation des déchets devient plus difficile. Dans une trompe, le tissu cicatriciel peut créer de petites irrégularités, ce qui complique le passage et la progression de l’ovocyte. L’ovocyte peut alors ne pas être fécondé, ou s’implanter en dehors de l’utérus (grossesse extra-utérine).
La vessie doit pouvoir contenir un demi-litre de liquide, et l’utérus comme le rectum doivent pouvoir se déplacer librement dans toutes les directions pour s’adapter tout au long de la journée. Rien ne doit être comprimé. Dans les jours qui précèdent les règles, l’utérus triple de volume.
Les ovaires fonctionnent comme une éponge. Lorsqu’ils libèrent des déchets, l’éponge se comprime, puis se remplit à nouveau de nutriments lorsqu’elle se relâche. Si cette « éponge » est constamment comprimée, le mécanisme ne fonctionne plus.
Le tissu cicatriciel n’a pas de nerfs et peut donc tirer fortement sur les tissus voisins.
S’il irrite le nerf sciatique, la femme peut ressentir des douleurs dans la fesse, à l’arrière de la cuisse, et parfois même jusque dans le pied.
Les organes sont innervés par le système nerveux autonome, et nous ne ressentons pas directement la douleur à l’intérieur d’eux. La douleur se projette vers d’autres structures comme les muscles, les ligaments ou la colonne. Les symptômes apparaissent donc à ces niveaux-là.
Les dysfonctionnements d’un organe peuvent déclencher des réflexes nerveux créant des tensions musculaires. On parle alors de réflexes viscéro-moteurs. C’est pourquoi nous testons le niveau de tension dans différents muscles pour repérer l’origine du problème.
Le traitement peut donc aller dans les deux sens : traiter directement la zone pour libérer les tensions, ou traiter les muscles tendus pour relâcher indirectement la tension de l’organe.