Douleur de cheville et de pied

Causes des blessures de la cheville

La cause d’une blessure à la cheville est le plus souvent un traumatisme aigu : une torsion, une entorse ou un choc direct.

Ces problèmes peuvent ensuite devenir persistants et entraîner des épisodes répétés d’entorses ou d’autres traumatismes à la cheville.

Plusieurs facteurs peuvent entretenir cette situation.

​Blessures de surmenage

Un surmenage des muscles du mollet ou du tibia peut survenir lors d’un entraînement excessif en course, football, handball, etc. Cela entraîne souvent une inflammation du tibia, une épine calcanéenne ou des déchirures de fibres musculaires dans le mollet.

L’articulation de la cheville et du pied

Le pied est composé de 26 os, 33 articulations, plus de 100 ligaments et d’innombrables muscles. Ce grand nombre de structures joue un rôle essentiel pour la mobilité, la stabilité et le transfert des forces. Les 33 articulations rendent le pied flexible, capable de s’adapter aux différentes surfaces et d’absorber les chocs transmis au squelette. Les nombreux ligaments qui maintiennent le pied assurent aussi la transmission des forces. Ils contiennent, comme les tendons, une forte concentration d’élastine, qui permet d’absorber de l’énergie lorsqu’ils s’étirent puis de la restituer, par exemple lors de la course.

La stabilité du pied et de la cheville dépend de la coordination entre les muscles, les tendons, les articulations et le système nerveux. Plus une zone comporte de structures, moins elle est naturellement stable.

Proprioception

Le cou, l’articulation de la mâchoire et leur lien avec les douleurs du pied

Le crâne, les premières vertèbres cervicales et l’articulation temporo-mandibulaire influencent environ 30 % de la proprioception du corps. La tête, le cou et la mâchoire occupent le haut de la hiérarchie corporelle, car le cerveau et le système nerveux contrôlent le système nerveux autonome, c’est-à-dire celui qui gère nos fonctions vitales. La posture — la position des articulations dans le corps — est guidée par la position de la tête, que le corps cherche toujours à maintenir droite, puis le reste du corps s’ajuste. C’est pourquoi des problèmes comme un traumatisme crânien, des douleurs cervicales ou un traitement orthodontique peuvent avoir des conséquences sur l’ensemble du corps.

Tendinopathie d’Achille

Elle correspond à une dégénérescence d’un ou plusieurs tendons issus des muscles du mollet (triceps sural) et attachés au talon.

Les symptômes incluent un épaississement du tendon, une raideur matinale (qui s’améliore avec l’activité), une douleur au début de la course (qui diminue une fois le tendon échauffé), une sensibilité à la pression, ainsi qu’une sensation de chaleur ou de moiteur locale. Lorsque la tendinite est avancée, toute forme d’activité accentue la douleur.

Les causes sont souvent une mauvaise circulation sanguine dans la jambe ou des modifications physiologiques du corps comme une acidité sanguine altérée.

Pied plat

Le pied plat, ou l’affaissement des métatarsiens, est un syndrome dans lequel un ou plusieurs os de l’avant-pied ont changé de position d’origine. Cela modifie souvent la mécanique du pied, ce qui rend les muscles et les tendons du pied plus sujets à la surcharge. Cette condition doit être envisagée comme une cause possible si vous avez des blessures du pied répétées ou qui durent depuis longtemps.

Les causes possibles du pied plat incluent une dysfonction du système hormonal (par exemple la grossesse ou le métabolisme), des efforts répétitifs de port de charges lourdes, l’arthrite, une diminution de la force des muscles du pied et du système nerveux vers le pied.

Épine calcanéenne et inflammation de l’aponévrose plantaire

L’épine calcanéenne et la fasciite plantaire correspondent à une inflammation de l’aponévrose plantaire, le tissu conjonctif ou tendon situé sous le pied. Les symptômes des deux conditions incluent une forte douleur au démarrage, qui s’améliore lorsque le pied se réchauffe, une difficulté à prendre appui, une douleur à la pression sous le pied et une gêne au repos.

Les causes peuvent être une mauvaise posture du pied, un pied plat, un affaissement de l’avant-pied, des pieds plats, une suractivation du système nerveux due à des problèmes de dos, une sciatique, une mauvaise vascularisation locale, une dysfonction du système nerveux autonome, etc.

Périostite tibiale

La périostite tibiale correspond à une irritation des muscles, des tendons et/ou de leurs insertions dans la partie inférieure de la jambe.

C’est une blessure sportive fréquente, surtout chez les personnes qui courent. Les symptômes incluent des douleurs et un gonflement dans le mollet et/ou le tibia lors des activités en charge. Les activités qui transmettent des impacts via le pied (comme la course) aggravent généralement les symptômes.

Une sensation de pression dans la jambe et la douleur peuvent persister après l’activité.

Différents symptômes

Les symptômes les plus courants liés au pied et à la cheville sont l’entorse de cheville, l’inflammation ou la surcharge du tendon d’Achille, le pied plat, l’épine calcanéenne, la douleur au talon, la fasciite plantaire, l’instabilité chronique de la cheville, le syndrome du sinus du tarse, les lésions du cartilage de la cheville, les fractures de fatigue, l’arthrite (polyarthrite rhumatoïde, goutte, arthrose), le syndrome du tunnel tarsien, la raideur de la cheville, le syndrome du tibial postérieur, les troubles chroniques du pied et de la cheville, ou encore le conflit de cheville.

Approche ostéopathique des douleurs de la cheville et du pied

La cause de la douleur à la cheville ou au pied doit être déterminée. L’examen doit notamment évaluer la charge mécanique qui s’exerce sur la cheville (muscles, tendons, articulations), la circulation sanguine vers et depuis la cheville, ainsi que l’innervation de toutes les structures de cette zone.

Toutes les conditions qui influencent l’articulation de la cheville doivent être prises en charge afin d’obtenir un effet rapide et durable.

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